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Transitions

Calendrier.

Figure de proue de la mutation vers l’électromobilité, la RATP va devoir utiliser plus longtemps que prévu une centaine de bus diesel, pour faire face à l’accroissement de l’offre voulu par Ile-de-France Mobilité. Une centaine de bus sur 4 500, c’est à la fois peu et beaucoup. Mathématiquement, c’est seulement quelques pourcents. Symboliquement, c’est déjà beaucoup plus. Parce que ces « vieux bus » circuleront sans doute sur des lignes périphériques, en dehors d’un Paris devenu encore plus propre en juillet 2019 avec l’interdiction des véhicules classés Crit’Air4. Mais aussi parce que l’intervalle de temps prévu avant l’arrivée des nouveaux bus électriques pourrait bien s’étirer en longueur. Rien ne garantit en effet une arrivée massive de nouveaux véhicules, ni leur disponibilité optimale. Et l’on peut s’interroger sur le calendrier de modernisation de l’ensemble des dépôts de bus parisiens.

Populisme.

Alors que les mécontentements s’accumulent face aux contraintes énergétiques et à leur coût, comment entretenir la confiance dans l’avenir? L’électrique n’est pas la seule alternative au diesel, même en ville. Surtout en ville, où le GNV a fait ses preuves depuis de nombreuses années dans les réseaux de transport public. Comment ne pas considérer, y compris en interurbain, une technologie mature, dont les filières industrielles sont maîtrisées et génératrices d’emplois en proximité? Et les diesels de synthèse? Eux aussi ont fait leurs preuves chez nos voisins d’Europe du Nord. Pourquoi viser un horizon incertain alors que les progrès sont à portée de main? Le populisme n’est pas réservé aux questions de société. Les enjeux environnementaux ont pu, eux aussi, faire l’objet d’analyses simplistes et d’annonces sans fondements. Promettre la pureté de l’air en conspuant la brebis galeuse qui roule au diesel ne fait guère avancer le débat.

Mitage.

Alors, avec ou sans gilet jaune, il faudra bien construire notre avenir commun. Et cesser d’opposer les uns aux autres pour justifier des mesures injustes ou mal comprises. Pendant que l’on culpabilise ceux qui ont fait les mauvais choix, tout semble continuer comme avant: périurbanisation des emplois, mitage urbain, développement du e-commerce et de ses livraisons gratuites… À quoi bon rouler en vélo électrique si c’est pour se faire livrer à peu près tout et n’importe quoi à toute heure du jour et de la nuit? Ou partir en city-break en vol low-cost dont le carburant n’est pas taxé, pour se retrouver dans des centres-villes transformés en parcs d’attractions? Et si on prenait le temps de tracer le chemin, au lieu de se précipiter tête baissée vers des lendemains qui chantent… faux?

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Auteur

  • Sandrine Garnier
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