Pour couvrir des zones « blanches », l’Ademe va financer 19 nouvelles stations GNV/bioGNV, dont certaines sont portées directement par des transporteurs de voyageurs comme les Cars bleus, Transdev, Raoux et Beltrame.
Pour favoriser l’émergence d’une filière gaz, l’Ademe a multiplié les appels à projets. En janvier 2018, l’Agence présentait ainsi les premiers lauréats d’un programme visant à déployer 100 stations et 2 100 véhicules GNV d’ici 2022. Désormais, le réseau de la filière gaz naturel pour véhicules (GNV) est considéré comme « mature » en termes technologiques. Mais des besoins spécifiques apparaissent pour garantir une répartition homogène des stations sur le territoire, « par exemple dans des zones où la pertinence économique peine à légitimer un déploiement sans soutien public, alors qu’il existe une nécessité d’approvisionnement pour les transporteurs ou toutes autres flottes captives évoluant à l’échelle d’un bassin de vie/d’un territoire ». En avril dernier, l’Ademe a donc lancé un nouvel appel à projets pour le déploiement de stations GNV/bioGNV dans ces zones dites « blanches ».
19 projets ont été sélectionnés (dont 7 en Bretagne), représentants 65 bénéficiaires pour 471 véhicules. L’aide de l’Ademe (4,2 millions d’euros au total) variera entre 30 et 50 % des coûts liés à l’investissement pour les stations. Pour les véhicules, celle-ci oscillera entre 25 et 35 %. Les taux de financement seront fonction de la taille de l’entreprise et du type de carburant utilisé (GNV ou bioGNV). Certaines stations sont soutenues directement par des transporteurs de voyageurs, comme celle de la ville de Mayenne, située dans le département éponyme, dont le projet est porté par les Cars bleus. Cette entreprise locale souhaite en effet renouveler une partie de sa flotte de véhicules, en basculant vers le GNV. Des échanges avec d’autres transporteurs ont permis de qualifier une flotte totale de 27 véhicules en 2022 prêts à s’avitailler sur cette station et regroupant une grande diversité de véhicules (poids lourds, cars, véhicules légers, véhicules utilitaires, BOM). Le coût du projet (station) est estimé à environ 1 million d’euros d’investissement.
En région PACA, au moins trois stations sont directement soutenues par la FNTV, en association avec la fédération de transporteurs routiers TLF et Proviridis, spécialiste en stations GNV. Il s’agit des stations de Caumont-sur-Durance (83), portée par le transporteur de voyageurs Raoux (11 véhicules engagés), Puget-sur-Argens (13) avec le groupe de transport de voyageurs Beltrame (2 autres transporteurs aidés, 29 véhicules au total) et Draguignan (13), portée par le transporteur de déchets Pizzorno Environnement (2 autres transporteurs aidés, 98 véhicules au total). « Un quatrième projet devrait également voir le jour au Muy, porté par Transdev », indique Michel Mattar, secrétaire général de TLF Méditerranée.