Alors que la limitation à 80 km/h fait partie des thèmes abordés dans le Grand Débat, la Creuse et la Corrèze se sont empressées de rappeler à leur préfet respectif leur souhait que la vitesse maximale soit adaptée à la réelle dangerosité des axes routiers et non pas fixée par une réglementation nationale hors sol. Lors de l’instauration des 80 km/h, les deux départements avaient sollicité des aménagements et dérogations. En vain. Pourquoi ne pas faire confiance aux élus de terrain qui ont la connaissance du réseau routier et des caractéristiques de l’accidentologie? L’ensemble des élus du conseil départemental de la Corrèze, toutes tendances confondues, avait voté une proposition d’expérimentation des 90 km/h sur 1 000 km de routes, soit près d’un quart du réseau départemental. La démarche avait été similaire en Creuse, avec une demande de dérogation aux 80 km/h sur 4 400 km, soit 10 % des routes départementales. « Nous avons des axes structurants, telles la RD 941 entre Clermont et Limoges ou la RD 982, sur lesquels des millions d’euros ont été investis pour la sécurité », explique Valérie Simonet, la présidente du conseil départemental.
Elle se dit prête à demander aux élus s’ils sont d’accord pour financer le retour des panneaux 90 km/h!
