Newsletter S'inscrire à notre newsletter

Magazine

Les Aptis en voie d’industrialisation

Si le SMTC de Grenoble a annoncé, dès février, sa volonté d’en acquérir sept exemplaires, c’est finalement la CTS qui, après appel d’offres, a signé ce 8 mars la toute première commande de 12 bus Aptis. Pour rappel: ce modèle 100 % électrique a entre autres particularités de présenter un plancher bas intégral (20 m2) et quatre roues orientables. Son prix à l’achat tourne « autour de 500 000 € », confie Jean-Baptiste Eyméoud, le directeur général d’Alstom France, en se réjouissant de pouvoir « lancer son industrialisation deux ans seulement après sa présentation ».

Sept sites Alstom vont intervenir dans sa fabrication, à commencer par celui de Reichshoffen dont les salariés vont réaliser, à partir du troisième trimestre, son module passagers, ses faces et son montage. Ses modules d’extrémités seront, eux, produits à Hangenbieten, où cohabitent deux filiales du groupe distinctes depuis juin 2018. Aptis y développe ses bus éponymes, tandis que NTL y a recentré ses activités sur l’assistance/maintenance, ses trams sur pneus Translohr n’ayant pas rencontré le nombre de clients escompté (130 sont en circulation à travers le monde).

Dans ce contexte, Alstom ne peut se permettre de rater la commercialisation d’Aptis, son premier produit non ferroviaire. En ce sens, la commande strasbourgeoise doit lui permettre de séduire vite d’autres réseaux. En France, le constructeur vise déjà, notamment, ceux de La Rochelle et de Montpellier. Mais il ambitionne aussi, et surtout, de remporter l’appel d’offres lancé par la RATP et Ile-de-France Mobilités. À la clé: la livraison de 250 à 1 000 véhicules.

Objectif double pour Strasbourg

Si pour Alstom, la commande de la CTS a donc valeur de vitrine, elle répond à une finalité quasi similaire pour l’Eurométropole de Strasbourg. Et pour cause! Les Aptis sont destinés à une future ligne entre la gare et le Parlement européen, en face duquel un centre d’affaires est en train de sortir de terre. Le but: soigner l’accueil des eurodéputés et de leurs collaborateurs, alors même que des voix s’élèvent toujours – et encore – en faveur d’un siège unique de ladite institution à Bruxelles. L’ouverture en fin d’année de cette liaison va offrir un gain de dix minutes par rapport aux actuelles dessertes bus et trams du secteur.

L’achat d’Aptis s’inscrit, parallèlement, dans la politique de réduction des émissions polluantes conduite par la CTS. « Notre objectif est, d’ici à 2025, de rouler 100 % propre grâce au GNV et à l’électrique », annonce Alain Fontanel en pointant que la compagnie qu’il préside ne possède plus que 66 bus diesel, dans son parc de quelque 230 véhicules, et n’exclut pas à l’avenir de recourir à la technologie hydrogène. Dixit Jean-Baptiste Eyméoud, chez Alstom: « On imagine déjà une version hydrogène » de l’Aptis, tout comme « on travaille à des solutions en autonomie ».

Strasbourg veut proposer l’arrêt à la demande pour les femmes

Après 22 heures, les passagères des bus reliant le centre de Strasbourg au quartier du Neuhof devraient prochainement pouvoir demander « à être déposées entre deux arrêts, au plus près de leur domicile ». Contrairement à ce qui se fait dans d’autres réseaux, pas question pour Alain Fontanel, le président de la CTS, d’étendre ce dispositif à un public non féminin. L’adjoint au maire de Strasbourg se défend de mettre en œuvre une mesure discriminatoire: « Elle ne repose pas sur une notion de genre, mais de sécurité et de lutte contre le harcèlement, dont les femmes sont les premières victimes. »

Retour au sommaire

Auteur

  • Philippe Wendling
Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format