La FNTV et SNCF Réseau ont signé le 6 juin une charte pour limiter les accidents de passage à niveau. Les autocaristes s’engagent à sensibiliser leurs conducteurs aux risques. « Le drame de Millas a été un choc pour toute notre profession, tous les chefs d’entreprise ont été durablement marqués », a souligné Jean-Sébastien Barrault, le président de la Fédération. Et Patrick Jeantet, pdg de SNCF Réseau, de renchérir: « Nous devons travailler beaucoup plus ensemble sur la sensibilisation et la formation. » La charte constitue un des volets du plan d’action de longue haleine des pouvoirs publics pour supprimer les plus dangereux des 15 405 passages à niveau (PN) du pays. 17 l’ont été en 2018, le coût oscillant entre 3 à 15 millions d’euros. SNCF Réseau a dépensé 67 millions dans l’amélioration ou la suppression de PN.
Du rapport commandé par le gouvernement à la députée des Pyrénées-Orientales Laurence Gayte (LREM), découle un changement de pied. « Le financement des aménagements ne doit plus seulement reposer sur la SNCF », résume un des acteurs du dossier. Exemple: les radars aux passages à niveau ou l’équipement de feux rouges clignotants, la vidéo ou les détecteurs d’obstacles que les pouvoirs publics commencent à installer. Dans la LOM, plusieurs articles soumis au vote visent à inscrire divers types de mesures: l’obligation d’installer un GPS signalant les PN dans les cars et autres véhicules de transport collectif, l’étude pour les autocars d’itinéraires alternatifs sans PN, l’obligation, pour les collectivités ou l’État, de faire un diagnostic de chaque passage…
La ministre Elisabeth Borne, qui propose d’expérimenter la réduction de vitesse en amont des passages à niveau, a promis de son côté que l’État porterait son budget de 32 millions d’euros en 2018 à 45 millions d’euros en 2022. Tendance encourageante, le nombre de collisions a baissé de 20 %, passant de 122 à 96 entre 2017 et 2018. Le nombre de tués a chuté, à 16 contre 42 en 2017.
