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Alexis Kahlmann, directeur marché de Keolis Suède

« Un laboratoire pour les nouveaux carburants »

Bus&Car Connexion: Comment Keolis se positionne-t-il sur le marché des transports publics de Stockholm?

Alexis Kahlmann: Nous comptons ici environ 3 400 collaborateurs, et notre chiffre d’affaires avoisine 2,6 milliards de couronnes (environ 250 millions d’euros). Nous avons gagné trois des neuf contrats de bus de la région, soit 600 000 passagers par jour, et plus de 55 % du trafic. Nous opérons notamment toutes les lignes du centre de Stockholm.

BCC: En quoi ce marché est-il important pour vous?

A. K.: Stockholm constitue un laboratoire pour les nouveaux carburants. Depuis 2017, l’intégralité de la flotte de bus roule sans hydrocarbures. Sur nos 907 bus, 36 % utilisent ainsi du biogaz (produit par la centrale d’épuration des eaux de Stockholm), 9 % de l’éthanol, 50 % du biodiesel, et 5 % sont hybrides (biodiesel/électricité). Tous nos bus au biodiesel peuvent également rouler avec du HVO, fabriqué avec de l’huile de palme certifiée mais aussi en Suède, avec des déchets d’abattoirs.

BCC: Quels enseignements tirez-vous de ces expériences?

A. K.: Ces quelques années nous ont permis de comparer ces carburants alternatifs: l’éthanol a tendance à accélérer la corrosion des moteurs. Le biodiesel, quant à lui, oblige à doubler la fréquence d’entretien. Le HVO n’a pas ces inconvénients, mais sa disponibilité et son prix varient et nous arbitrons en permanence entre le biodiesel et le HVO. Actuellement, par exemple, nous préférons le biodiesel.

Le biogaz, de son côté, présente un bilan environnemental quasi-parfait: il est produit à partir des déchets résiduels des eaux épurées dans l’une des centrales municipales de traitement des eaux usées. Inconvénient: son coût total (carburant et amortissement compris) est un peu plus élevé. Nous devons, par contrat, en consommer un volume minimal chaque année. Mais nous faisons plus ou moins rouler nos bus au biogaz en fonction de la situation des prix des autres carburants. Pour l’instant, en revanche, les bus électriques n’ont pas encore fait leur apparition. Mais quatre des neuf contrats de transport par bus de la région seront renouvelés cette année (pour un début des opérations au printemps 2021) et nous nous attendons à ce que l’électrique fasse une entrée en force. Cela constituerait une expérience précieuse!

BCC: Allez-vous répondre à ces appels d’offres?

A. K.: Nous ne communiquons pas sur le sujet, mais nous souhaitons augmenter notre part de marché à Stockholm.

BCC: Vous êtes opérateur de transports publics dans d’autres villes suédoises. Y menez-vous également des expériences novatrices?

A. K.: Nous avons inauguré l’an dernier à Karlstadt (à 300 km à l’ouest de Stockholm), la première ligne 100 % électrique de Suède pour un bus à haut niveau de service. Et nous sommes les premiers à utiliser le géorepérage qui permet de limiter la vitesse d’un bus, par exemple à l’approche d’une école.

Keolis en Suède

Directeur général: Jan Kilström;

Effectifs: environ 6 000 collaborateurs;

Chiffre d’affaires: 4,8 milliards de couronnes (environ 450 millions d’euros).

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