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La Nouvelle-Aquitaine harmonise le transport scolaire

Le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine revoit l’organisation des transports scolaires sur l’ensemble de la région. La tarification solidaire, de nouvelles règles et l’ouverture de ces transports à d’autres publics comptent parmi les axes principaux – sur fond de transition énergétique.

Le conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine a décidé d’harmoniser les règles du transport scolaire, qui diffèrent actuellement d’un département à l’autre. À partir de septembre 2019, un tarif solidaire sera appliqué à tous les modes de transports régionaux (TER, bus). Ce tarif plus équitable car basé sur le quotient familial (QF) prendra également en compte les travailleurs précaires et les demandeurs d’asile. « Nos 12 départements avaient chacun une tarification différente. Cela va de la gratuité dans les Landes – le département souhaite d’ailleurs conserver cela et prendra donc le reste à charge des familles – à des coûts relativement élevés allant jusqu’à 300 € et même plus de 900 € pour les non ayants droit. Ce choix politique de la tarification solidaire est bien compris, et près de 70 % des familles de la région vont y gagner. Les tarifs liés au QF oscilleront entre 30 et 150 €, avec un tarif annuel moyen autour de 95 € » détaille Renaud Lagrave, vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine, chargé des infrastructures, des transports et de la mobilité. Les familles pourront notamment s’inscrire au service via le portail https://transports.nouvelle-aquitaine.fr/fr, qui acceptera – c’est une nouveauté – le paiement en ligne. Celles déjà inscrites seront informées des nouveaux tarifs. Ainsi, 10 % du montant total du coût du service sera payé par les familles. La Région continuera de subventionner les 90 % restant.

Toujours dans un but d’harmonisation sur l’ensemble du territoire, le conseil régional a par ailleurs défini de nouvelles règles qui seront mises en place sur un délai de trois ans dans les départements qui ne les appliquaient pas déjà. La création d’un arrêt sera corrélée à la fréquentation d’au moins deux élèves. En zone rurale (moins de 22 habitants/km2), cette notion de seuil est supprimée, il suffira d’un seul usager pour créer un arrêt. Pour bénéficier du service de transport scolaire, les enfants devront être domiciliés à plus de 3 km de l’école. Une nouveauté qui va entraîner des changements pour certaines familles: à titre d’exemple, la règle actuelle dans la Creuse est un éloignement d’1 km, ou en Corrèze, d’1,5 km. Par ailleurs, l’accompagnement des élèves de maternelle transportés par autocar sera obligatoire, assorti d’une fréquentation minimum de quatre usagers. Pour financer toutes ces actions, la Région envisage un cofinancement à parité par les AO2, ou par la commune si aucune AO2 n’est impliquée.

Ouvrir le transport scolaire à d’autres usagers

La Région veut en outre encourager de nouvelles pratiques avec des modes de transport alternatifs à l’autocar pour les communes volontaires (vélo, pédibus…), et favoriser la mobilité pour tous en ouvrant les transports scolaires aux autres voyageurs. « Dans notre région, quelques départements, à l’instar des Deux-Sèvres, proposaient déjà ce service. D’ici début 2020, nous voulons le généraliser pour que ces transports scolaires, qui sont des lignes régulières, soient accessibles à d’autres publics. C’est une réponse aux transports en ruralité. Les retours des associations d’usagers sont très favorables. Pour certaines lignes déjà bien remplies, nous étudions diverses possibilités: accroître la fréquence d’une ligne, envisager des dessertes supplémentaires, opter pour des bus plus grands… Nous allons lancer une opération de pré-inscription via le portail des transports en Nouvelle-Aquitaine pour connaître les besoins sur le territoire. Ce complément d’offre fait l’objet d’une concertation avec les communautés de communes pour envisager un cofinancement » souligne Renaud Lagrave. La Région souhaite travailler sur tous ces sujets avec les AO2 en signant des contrats de mobilité. Ce nouveau règlement sera mis en place sur une période transitoire de trois ans. À partir de 2022, les collectivités locales qui souhaiteront amplifier les mobilités locales pourront cofinancer. Par ailleurs, la Région demande aux transporteurs de faire évoluer leur flotte en investissent dans des véhicules plus écologiques. « En Nouvelle-Aquitaine, 5 000 cars circulent chaque jour. Nous accompagnons les transporteurs vers la transition écologique à différents niveaux: sur tout le territoire nous subventionnons la création de stations publiques permettant la distribution de carburants « verts » comme le GNV – une nouvelle station de biogaz vient d’être inaugurée dans les Landes – ou encore le bioéthanol, l’électricité, l’hydrogène… Nous sommes par ailleurs présents dès la R&D par le biais du cluster TOPOS. Et nous avons à cœur de montrer l’exemple avec nos propres bus: TransLandes mettra en service dix bus au biogaz d’ici fin 2019 » assure Renaud Lagrave. D’autres expérimentations sont en cours: un autocar roulant au biogaz sur une ligne régulière entre Parthenay et Niort dans les Deux-Sèvres, un car à l’ED95 entre La Rochelle et l’île de Ré, ou encore un autre au bioGNV entre Dax et Mont-de-Marsan.

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Auteur

  • Laetitia Bonnet
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