Le tribunal de grande instance de Strasbourg a statué le 10 octobre sur la reprise des activités du groupe Dietrich Carebus (DCG), en redressement judiciaire depuis le début de l’été en raison d’un endettement dépassant les 100 millions d’euros. Tout n’est pas encore réglé. Le constructeur turc d’autocars Temsa, dont DCG est le distributeur exclusif, doit en principe reprendre l’activité principale, mais en ne conservant que 54 emplois sur 121. « Cependant, le candidat doit encore fournir d’ici le 4 novembre diverses pièces, notamment celles destinées à prouver auprès de Tracfin l’origine de ses fonds, ainsi que des documents relatifs aux crédits-bails et à la location des bâtiments, explique un proche du dossier. Mais s’il lève ces conditions suspensives d’ici là, la reprise de l’activité pourrait se faire avant cette échéance. » Le tribunal n’a pu trancher sur l’ensemble des filiales de Dietrich Barbus Group. Le sort de l’activité rhônalpine est lui réglé: la carrosserie dauphinoise est passée dès le 11 octobre dans le giron de Wabe Location, une entreprise lyonnaise qui doit conserver 14 salariés sur 21. En revanche, la justice s’est donnée jusqu’au 18 novembre pour statuer sur le cas de Lambert Location, pour lequel deux candidats se sont déclarés. À noter que le groupe Trouillet, que DCG avait approché, n’a pas déposé d’offre.
Pour Pierre Reinhart, le président du groupe alsacien, la pilule reste amère. « J’espérais mieux de l’offre de Temsa, en termes de reprise de salariés, mais 54 emplois, c’est mieux que rien », commente-t-il, indiquant qu’il fera son possible pour accompagner ceux qui resteront sur le carreau. En attendant que la reprise soit finalisée, l’activité continue, mais les ventes ont baissé. Pierre Reinhart note la discrétion de son partenaire chinois Yutong, dont il distribue les autocars. « J’ai compris qu’ils voulaient rester sur le marché, mais j’ignore de quelle façon », constate-t-il.
