Le mardi 1er octobre au matin, à Nantes, Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’État au transport est venu inaugurer les RNTP sans faire d’annonce, et en occultant les surprises cachées du projet de budget 2020. Louis Nègre, le président du Gart a visiblement découvert le pot aux roses dans l’après-midi: « Il semblerait que le gouvernement ait inscrit dans le texte de projet de Loi de finances une diminution de 45 % de la compensation du versement transport qui passerait de 91 millions d’euros à 48 millions uniquement. C’est tout sauf nul! »
Petit rappel historique: en 2016, pour compenser le relèvement du seuil de perception du versement transport de 9 à 11 salariés, ce qui a réduit le montant collecté, le gouvernement Valls avait accordé une compensation aux autorités organisatrices. En 2019, celle-ci a représenté 91 millions d’euros, et ce montant devait atteindre 93 millions en 2020, mais le gouvernement a choisi de plafonner cette compensation à 48 millions d’euros, arguant du dynamisme du VT. Dans le cadre de la discussion du projet de Loi de finances 2020, plusieurs amendements préparés par des députés LREM visent à supprimer ce coup de rabot, mais il y a peu de chance que Jean-Baptiste Djebbari les accepte.
Autre déconvenue pour le secteur: le retour de la TVA à 5,5 % sur les transports n’est visiblement pas à l’ordre du jour. « La TVA à 5,5, c’est pour bientôt », avait encore annoncé Louis Nègre, en se basant sur une demande du Sénat dans son rapport sur la décentralisation du stationnement, reprise par certains amendements au projet de Loi de finances. Mais là encore, indique une source proche du pouvoir, la mesure ne devrait pas être retenue.
