À l’occasion des RNTP, à Nantes, Safra a présenté son projet de version électrique hybride gaz rechargeable de son Businova. L’innovation repose dans le fait d’associer un prolongateur d’autonomie au gaz à un modèle de bus électrique. Un moteur thermique GNV remplace donc le moteur diesel, de même cylindrée. Le Businova embarque, à cette fin, 60 kg de GNV dans deux réservoirs de 150 litres géométriques. Ils sont placés sur le toit du bus. Il est aussi mû par un moteur électrique de 250 kW alimenté par le pack batteries d’une capacité de 132 kWh. Enfin, le prolongateur de puissance GNV fonctionne uniquement quand cela est nécessaire, pour recharger les batteries. Homologué en octobre 2020, un premier véhicule sera mis en service à Grenoble dans la foulée pour y être testé.
La version hydrogène du véhicule, présentée aux RNTP, va équiper la ligne 6 du réseau Tadao de l’agglomération d’Artois-Gohelle (six véhicules). Cinq autres seront livrés à BE Green pour utilisation sur le réseau Keolis Versailles. Enfin, un unique exemplaire sera utilisé au Mans.
Créé en 1955, Safra confirme commencer à travailler sur des versions 18 à 24 m de son Businova en privilégiant la solution hydrogène. Réalisant un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros avec 245 salariés, Safra reste positionnée sur ses activités traditionnelles de rénovation. Son président, Vincent Lemaire, s’interroge « sur la possibilité d’ajouter au ferroviaire urbain (rénovation des tramways de Saint-Étienne, par exemple) le ferroviaire lourd. Comme la capacité sera insuffisante pour conduire toutes les opérations mi-vie prévues sur les matériels TER mis en service à la fin des années 1990 et au début des années 2000, nous pourrions nous positionner dans ce nouveau secteur avant l’année 2021 ».