La création des Zones à faibles émissions (ZFE) ne va pas sans poser des questions. Exemple à Strasbourg, où la ville et son Eurométropole viennent de voter deux dates différentes d’interdiction du diesel. Le 23 septembre, Strasbourg a entériné la création d’une ZFE, basée sur une interdiction progressive des véhicules sans vignette et des Crit’Air 5, 4, 3 et 2, à partir de 2021. Seuls les Crit’Air 1 pourront encore circuler sur le ban de la capitale alsacienne au 1er janvier 2025, ce qui exclura de fait les modèles diesel. Ils seront, en revanche, autorisés cinq ans de plus sur le territoire de l’Eurométropole, comprendre des 32 autres communes de son agglomération. « C’est à l’horizon 2030 que nous estimons que le maillage du territoire en transports en commun, transports partagés à la demande ainsi que les infrastructures propres aux mobilités actives satisferont à la nécessité d’alternative crédible à la voiture », a expliqué Robert Herrmann, le président de l’Eurométropole, pour justifier le vote, le 27 septembre, de cette mesure, en décalage avec celle de la ville de Strasbourg.
Quid dès lors de l’avenir du parc roulant de la CTS? Du côté de la compagnie, on explique attendre les indications de l’Eurométropole, son autorité organisatrice, avant de prendre toute initiative. Aucune date d’arbitrage n’a encore été évoquée. Au 31 décembre dernier, la flotte de la compagnie se composait de 149 bus au gaz naturel, de 66 bus thermiques équipés de filtre à particules et d’un véhicule hybride. « Notre objectif d’ici à 2025 est d’essayer de rouler à 100 % propre », avançait en mars son président, Alain Fontanel, à l’occasion de la commande des premiers bus électriques de son parc. En l’occurrence, douze Aptis produits par Alstom, dont l’injection dans le trafic est prévue d’ici à la fin de l’année.
