Il y a du neuf à la gare routière de Bercy-Seine, une des plaques tournantes parisiennes des services librement organisés (SLO). Concessionnaire de ce site propriété de la Ville de Paris, la Saemes vient d’étrenner, après 600 000 euros d’investissements, de nouveaux services dans ce lieu réputé un peu sauvage. Nouvelle salle de repos pour les conducteurs, véritable salle d’attente et guichets de vente Flixbus et Blablabus, panneaux d’information voyageurs sont les nouveautés les plus marquantes, et sans doute les plus attendues par les équipes des opérateurs SLO et des transporteurs. « Nous avons attendu que le marché des cars “Macron” se concentre, avec deux opérateurs, pour ne pas avoir à réaménager les guichets après coup », explique Adeline Margerand, directrice commerciale, marketing, développement de l’exploitant. Au total, la Saemes aura investi 1 million d’euros en trois ans pour répondre aux besoins de la nouvelle clientèle SLO. La Saemes, dont le contrat d’exploitation de Bercy-Seine s’achève en 2026, a également équipé les quais de capteurs au sol, pour un montant de 25 000 euros.
Cette mise à niveau des prestations répond à l’explosion du trafic de cars. Le nombre de toucher de quai est passé 200 à 300 par jour entre 2018 et 2019, année où la gare de Bercy a vu transiter 4,5 millions de voyageurs. « Nous pouvons dire merci aux cars “Macron” », apprécie Alain Devès, le directeur général de la Saemes. En quelques années, le chiffre d’affaires de la gare de Bercy a bondi d’un demi-million d’euros à près de 4 millions d’euros. Si l’exploitant de Bercy-Seine n’encaisse pas directement les recettes liées aux touchers de quai, qui sont versées par les transporteurs à la plateforme Pass autocar de la Ville de Paris, il touche un bonus. Auparavant, ce vaste parking (80 places) souffrait d’un médiocre taux d’occupation. Les autocars occasionnels, le boudaient en raison de sa localisation excentrée par rapport aux attractions touristiques, et d’une tarification dissuasive de 102 € pour 4 heures. À présent, le niveau – 1 est dédié au remisage, et le parking voitures, situé en dessous, propose une dizaine de places en dépose-minute.
