Alors que la Métropole a fait part de sa volonté de mettre un terme au contrat de Rhônexpress, la fréquentation de la ligne qui relie le centre-ville de Lyon à l’aéroport bat des records. L’an dernier, 1 598 729 passagers ont emprunté la navette, soit une croissance de 5,9 % par rapport à l’année 2018. Cette croissance a été très marquée sur la première partie de l’année. En revanche, elle faiblit sur le dernier trimestre. Faut-il y voir un lien de cause à effet avec la mise en service de bus entre la ville et l’aéroport? L’exploitant de Rhônexpress ne livre pas de commentaires, mais le nombre de passagers enregistre un net recul à partir de septembre, date à laquelle la ligne 47 reliant Meyzieu jusqu’à Saint-Laurent-de-Mure avec un arrêt à Saint-Exupéry, a été créée. Depuis, une deuxième ligne de bus partant de Genas jusqu’à l’aéroport, est venue renforcer l’offre du Sytral. Faisant fi de cette nouvelle donne, Rhônexpress souligne simplement un recul de sa fréquentation à l’occasion de la fête des Lumières. « Au total, 14 025 passagers sur les quatre jours en 2019, contre 27 146 passagers en 2018, ont emprunté Rhônexpress », commente l’exploitant.
Un exploitant sur la sellette, puisque la Métropole de Lyon souhaite mettre fin à son contrat. Après avoir engagé, en avril, un processus de renégociation du contrat, la Métropole est en effet arrivée à un constat d’échec début décembre, pointant du doigt « des propositions insuffisantes du délégataire ». Il appartient désormais aux élus du Sytral de suivre, ou pas, la position de la collectivité qui souhaite mettre fin à ce contrat. « Cela permettra d’offrir une tarification véritablement attractive et de redonner à la collectivité tous les leviers pour améliorer la mobilité du quotidien et la desserte de l’Est lyonnais », assure le président de la Métropole, David Kimelfeld. Le coût de la résiliation du contrat devrait avoisiner les 35 millions d’euros. Le vote devrait avoir lieu durant le mois de février.
