Dans la perspective d’un retour progressif à la vie « normale » à partir du 11 mai, les services de l’État et les professionnels du transport travaillent à définir les modalités du redémarrage. Que se passera-t-il à cette date? Quelles seront les mesures à prendre? Comment s’y préparer? Qui sera responsable en cas de manquement?
Depuis la déclaration du président de la République, le 13 avril, sur l’objectif d’une sortie du confinement à partir du 11 mai, les interrogations se multiplient. La période de deux semaines laissée aux réflexions sur les modalités du déconfinement sera-t-elle suffisante pour y répondre en totalité? Il n’est pas certain que l’intégralité des paramètres à prendre en compte soit maîtrisée d’ici là, à commencer par l’évolution de la contagion. Mais il est certain que la reprise progressive de l’activité économique, pour atteindre à terme un niveau « normal », nécessite le redémarrage des transports publics, dont la plupart fonctionnent en mode « minimal » ou réorganisé, pour desservir en priorité les hôpitaux.
En tête des questions, le retour des enfants à l’école est aussi le préalable indispensable à la reprise du travail pour bien des parents. À commencer par une partie des conducteurs des bus et cars que nombre d’écoliers empruntent quotidiennement. Sur ce segment comme dans l’ensemble des transports de voyageurs, la priorité absolue est la sécurité sanitaire des passagers comme celle des conducteurs et de l’ensemble des salariés. Comment garantir les mesures barrière à bord? La désinfection des véhicules? Faudra-t-il adapter les tournées à une organisation fractionnée des classes, et avec quels effectifs? Quelles seront les mesures à prendre dans les transports urbains, que de nombreux écoliers et collégiens utilisent?
« Nous nous sommes mobilisés pour répondre aux différents besoins de nos adhérents, souligne Arnaud Rabier, directeur général d’Agir, qui regroupe 80 exploitants et 220 collectivités ayant fait le choix de la gestion directe. Sur le plan matériel, nous avons fait en sorte que les réseaux indépendants ne se trouvent pas isolés face à la crise. Après avoir fourni assez rapidement les adhérents en solutions hydroalcooliques, Agir a recensé les besoins des entreprises adhérentes avant de les transmettre à la CATP, qui a été identifiée par les services de l’État pour coordonner les achats pour l’ensemble de la filière. » 20 millions de masques ont ainsi été commandés, ils devraient être intégralement livrés avant la fin avril. Cela sera-t-il suffisant?
