Malgré un ralentissement de la propagation du Covid-19 en Italie, le Gouvernement a décidé de se ranger à l’avis du Conseil scientifique et de prolonger le dispositif de confinement à l’échelle nationale jusqu’au 3 mai prochain. Mieux vaut procéder par étapes et demander aux Italiens de faire un nouvel effort, selon les membres du Conseil, qui craignent l’arrivée d’une deuxième vague épidémiologique générée par un retour trop rapide à la normale. Après le déconfinement, qui sera organisé région par région selon la situation sanitaire, la reprise des activités économiques sera également programmée secteur par secteur. L’Institut national des politiques publiques (Inapp) a examiné les différentes professions qu’elle a divisées en trois catégories en tenant compte du risque de contamination pour les travailleurs. Dans le cas des transports en commun, le port du masque et des gants deviendra obligatoire pour les conducteurs comme pour les usagers, tandis que le nombre de passagers sera limité pour respecter les distances de sécurité d’au moins un mètre entre chaque personne. Les autocars, les taxis et les voitures de location, qui devront être désinfectés au moins une fois par jour, seront équipés de systèmes de protection pour séparer les conducteurs et les passagers.
Au chapitre des aides sociales, le Gouvernement a dégagé une enveloppe de 60 Mds€ pour relancer les moteurs de l’économie. Celle-ci devrait financer le chômage technique, garantir les prêts accordés aux entreprises et doper le « tourisme patriotique » cet été, c’est-à-dire les vacances des Italiens dans la péninsule puisque les frontières seront fermées. Cette décision concerne aussi les autocaristes et les réseaux de location de voitures avec chauffeur, particulièrement menacés par la crise du Covid-19, qui ont demandé au Gouvernement de dégager des aides spéciales pour un secteur à risque.