Le transport à la demande a fait la preuve de son adaptabilité depuis le début de la période de confinement, avec notamment la mise en place de services dédiés aux soignants. « Ce transport public partagé soumis à réservation permet une prévisibilité largement supérieure, et offre une meilleure capacité d’adaptation, souligne Thibaut Lécuyer, porte-parole de Padam Mobility. À Padoue, nous avons été en mesure de convertir un TAD nocturne initialement destiné aux étudiants pour le proposer en journée en remplacement du système de lignes fixes, notamment aux soignants. »
Le dispositif semble idéal pour contrôler la distanciation sociale voulue par les pouvoirs publics dans les transports publics. « La réservation des trajets en bus et navettes constitue une solution pertinente en phase de déconfinement, puisqu’elle permet de maîtriser les flux, d’éviter les véhicules bondés et donc, de diminuer la promiscuité entre passagers », indique Moovit, concurrent de Padam Mobility. Les usagers commandent ou préprogramment un trajet, « en choisissant leur lieu de départ/arrivée par le biais de leur application (si l’opérateur de transports de leur ville a fait le choix de cette solution), disponible sur iOS et Android, ou l’application de l’opérateur ». Certes, le TAD peut difficilement être étendu aux transports massifiés des grandes villes, pour lesquels concilier distanciation sociale et efficacité s’annonce comme une véritable quadrature du cercle. Le transport à la demande peut toutefois constituer un recours dans la période de transition qui s’annonce, et permettre de mieux gérer la reprise des trafics.