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Royaume-Uni: Wrightbus redémarre grâce à l’hydrogène

Le repreneur de Wrightbus compte profiter du plan britannique en faveur de la modernisation du réseau de bus pour financer la construction de 3 000 bus à piles à combustible, ainsi que la mise en place de stations à hydrogène.

Après avoir échappé à la liquidation fin 2019, le constructeur nord-irlandais Wrightbus pourrait se relancer grâce à un plan ambitieux bâti autour de la mobilité hydrogène. Le constructeur des célèbres bus à impériale de Londres entend se relancer dans la mobilité hydrogène, grâce à un plan ambitieux qui vise à fournir 3 000 bus à pile à combustible aux principales villes du Royaume-Uni (10 % du parc actuel). Son nouveau patron, Jo Bamford, entend demander au Gouvernement britannique de réserver 500 millions de livres sterling (soit 10 % du fonds consacré à la nouvelle stratégie nationale dédiée aux bus) pour soutenir ce déploiement hydrogène: 200 millions de livres seraient dévolus à la production d’hydrogène vert et au développement d’une flotte de véhicules de transport de carburant, tandis que les 300 millions restants permettraient de subventionner la construction des bus eux-mêmes, afin de rendre leur prix équivalent aux véhicules diesel. Au mois de février, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, avait annoncé vouloir consacrer 5 milliards de livres en cinq ans pour l’amélioration des services de bus et des pistes cyclables, un budget en hausse de 50 % par rapport aux dépenses habituellement affectées au transport local. Le Gouvernement compte notamment acheter 4 000 bus zéro émission dans le cadre d’un plan visant à offrir une « norme de service équivalente à celle de Londres » au reste du pays, avec des services plus fréquents et des véhicules plus propres.

Ambitions mondiales

« Le Gouvernement accorde une subvention publique pour l’achat d’une voiture électrique, pourquoi ne pas soutenir un opérateur de bus? », a déclaré Jo Bamford fin avril. « Nous avons une réelle opportunité de soutenir un secteur qui créera des emplois, la croissance économique et nous permettra de revendiquer une position de leader mondial dans la technologie du transport de l’hydrogène. Construisons une industrie capable de vendre des produits, des compétences et des innovations zéro carbone dans le monde. Cela doit commencer par les bus et cela doit commencer maintenant », a-t-il insisté. Wrightbus compte mettre en service ces 3 000 bus à hydrogène d’ici à 2024. Leur utilisation permettrait d’économiser 280 000 tonnes de dioxyde de carbone chaque année, ce qui équivaut à retirer plus de 100 000 voitures de la route. Le constructeur indique être en négociation avec les villes de Birmingham, Liverpool, Manchester, Brighton, Glasgow, Édimbourg et Belfast.

Le constructeur nord-irlandais joue sa survie

Parmi les plus gros employeurs d’Irlande du Nord, Wrightbus comptait près de 1 250 employés avant de sombrer. Le constructeur avait fourni à Londres la dernière génération de ses célèbres « double decker bus », les New Routemaster, lors du mandat de maire de Boris Johnson. Mais ces bus hybrides diesel-électrique avaient accumulé les déboires, avec des dépassements de coûts, des problèmes de conception, dont une mauvaise ventilation incommodante, et des soucis de batterie. L’entreprise avait annoncé sa faillite en septembre 2019, avant d’être reprise un mois plus tard par Ryse Hydrogen, un fournisseur d’hydrogène vert. Les deux entreprises collaboraient déjà sur un contrat de conversion de bus à hydrogène pour le compte de Transport for London (TfL). Wrightbus, qui ne compte plus qu’une centaine d’employés, pourrait en embaucher un millier si son plan était accepté, a indiqué Jo Bamford. Un discours qui pourrait faire mouche en ces temps de récession.

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Auteur

  • Grégoire Hamon
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