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Oleo100, une solution biocarburant qui séduit les professionnels

Autorisé en France depuis 2018, le B100 est constitué à 100 % d’ester méthylique d’acides gras d’origine végétale ou animale. Sa déclinaison française, Oleo100, est produite par le groupe Avril à partir de colza. Il s’agit d’un biocarburant de 2e génération, qui n’entre pas en concurrence avec les surfaces agricoles destinées à l’alimentation. « Le colza génère quatre types de coproduits: la production de tourteaux protéinés pour l’alimentation animale représente 55 % de la graine, l’huile végétale 15 %, la glycérine 1 à 2 %, et le biocarburant pour le reste », explicite François de Baillenx, responsable collectivités chez Saipol, filiale du groupe Avril. Les unités de transformation sont situées notamment à Grand-Couronne (Seine-Maritime) et au Mériot (Aube). Immédiatement compatible avec les moteurs diesel aux normes Euro 1 à 5, le B100 permet une réduction des émissions de CO2 de 60 %, et de 80 % pour les particules. Il bénéficie de la même fiscalité que le diesel, avec un prix au litre équivalent et une efficacité énergétique comparable. À partir d’Euro 6, les véhicules doivent être homologués par les constructeurs pour être compatibles avec le B100. Une offre spécifique existe également chez MAN, Scania et Volvo.

Bus urbains à Rouen

Certes, le recours au B100 ne permet pas, dans les conditions actuelles, d’être considéré comme un véhicule à faibles émissions. « Mais les contraintes liées à la Loi sur la transition énergétique ne concernent que 50 % des renouvellements de véhicules, précise François de Baillenx. Pour tous les autres véhicules, Oleo 100 représente une solution décarbonée sans investissement ni changement technique des moteurs. » Selon l’UTP, en 2018, les véhicules des classes inférieures à Euro 5 représentaient encore plus de 60 % du parc dans les transports urbains. Granville, Alençon et Rouen (qui a commandé 15 bus Scania compatibles B100) ont adopté ce carburant. Et une expérimentation est en cours sur le réseau agathois Capbus.

Dans l’interurbain également, l’Oleo100 constitue une alternative simple et accessible aux énergies fossiles, sans contrainte d’autonomie. Les cars Bertolami ainsi que Ruban Bleu ont ainsi converti une partie de leur flotte à l’Oleo100. Les régions Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie ont d’ailleurs inclus l’Oleo100 dans certains appels d’offres.

« On travaille aujourd’hui avec plus de 70 clients, soit environ 500 véhicules qui circulent en Oleo100. Le transport routier de marchandises est encore majoritaire, mais le transport de voyageurs s’intéresse de plus en plus à notre solution, poursuit François de Baillenx. Nous visons 1 000 véhicules d’ici à la fin d’année, et la progression est appelée à se poursuivre. Le potentiel d’Oleo100 est de 250 000 t de produit par an, soit 20 000 à 25 000 véhicules d’ici à 2023. »

Un équipement à peu de frais

Le groupe Avril propose des conditions très attractives aux transporteurs. La mise à disposition de la cuve de stockage du carburant est prise en charge par Avril, ainsi que le retrofit pour les véhicules Euro 6 qui ne sont pas compatibles. Le stockage de la cuve ne nécessite pas de déclaration ICPE. Le prix au litre est comparable à celui du gazole, ainsi que les coûts de maintenance, qui ne nécessite pas de compétence spécifique. Les intervalles de vidange peuvent être toutefois plus courts.

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Auteur

  • Sandrine Garnier
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