Après la présentation, le 10 juin, en conseil des ministres du troisième Projet de loi de finance rectificative, incluant le plan de relance du tourisme, la colère des autocaristes ne faiblit pas. À l’appel du collectif SOS Autocaristes, une cinquantaine de PME franciliennes avaient organisé une protestation pacifique dans la capitale, le matin même. Pour eux, malgré les assurances apportées le 29 mai, le compte n’y est pas. Ils veulent voir figurer noir sur blanc les codes NAF du transport routier de voyageurs, ce qui n’est pas le cas à ce jour. Du côté de la FNTV, on précise que les discussions sont loin d’être terminées, puisque le PLFR3 doit être examiné fin juin à l’Assemblée nationale, et mi-juillet au Sénat. Une fois voté, le texte sera suivi de décrets d’applications.
Les difficultés qui accompagnent la sortie de crise génèrent un clivage au sein du secteur du TRV. D’un côté, les partisans d’une action feutrée, inscrite dans la négociation et le dialogue. De l’autre, les tenants d’une relation plus musclée avec les pouvoirs publics. Ces divergences de sensibilité, qui ont toujours existé entre FNTV, OTRE et Unostra, se renforcent à la faveur de la création de mouvements tels que le Groupement des autocaristes touristiques de France. Le président de la FNTV, Jean-Sébastien Barrault, a beau rappeler que certaines mesures obtenues dans le cadre du plan Tourisme dépassent les demandes initiales, une partie des PME autocaristes s’estiment oubliées. Pour nombre de petites entreprises, la reprise de l’activité ne se dessine pas avant le printemps 2021. Raison pour laquelle L’Unostra demande notamment la prolongation du dispositif de chômage partiel, jusqu’au 31 mars 2021.
