La nouveauté qu’a représentée au XIXe et début du XXe siècle le développement des transports en commun a, bien sûr, inspiré les artistes, notamment les compositeurs de musique et de chanson. Dans Tramway, pas de parole, seulement de la musique pour un style de danse particulièrement adapté: un galop! Le galop était une danse de salon et de bal du XIXe siècle qui tient son nom du rythme du galop des chevaux, ceux-là mêmes qui tiraient le fameux tramway hippomobile. Sur la partition de ce morceau qui peut s’exécuter avec des manilles, à savoir des clochettes accrochées aux mains qui jouent du piano. Les illustrations laissent à penser que chaque trajet était une aventure… (1869)
D’aventure, il est aussi question avec Dans l’autobus 22 m ais d’une aventure amoureuse… « Je n’prends pas l’métro on y étouffe, je n’prends pas l’taxi j’aim’ pas l’esbrouffe, je m’fatigu’ dans les rues sur un vélo et j’ai peur je l’avoue sur un’ moto, mais j’ai pour rentrer chez moi un vrai carrosse de roi…Dans l’auto, dans l’auto, dans l’autobus, j’bondis tous les soirs au terminus, j’ai vraiment mon confort pas très coûteux dans l’auto, dans l’autobus 22. » Et l’interprète, Georges Tabet, de décrire les différents voyageurs, dont « la fille au pull-over. Ses regards sont plein de poésie, je suis transporté par son parfum, mais j’espère que plus tard dans la vie nos transports ne seront plus en commun. Assurément, il a le ticket! Une rencontre, un amour miraculeux, dans l’auto, dans l’autobus 22. »
