Newsletter S'inscrire à notre newsletter

Magazine

Congestion.

Simuler l’impact de la flexibilité des horaires de travail

Image

Simuler l’impact de la flexibilité des horaires de travail

Crédit photo Grégoire Hamon

Le spécialiste des technologies de géolocalisation TomTom propose aux collectivités et entreprises des outils pour analyser l’impact sur le trafic routier de l’étalement des horaires de travail ainsi que mesures de télétravail.

La fin du confinement a été marquée par le retour de la congestion routière: contraints ou enthousiastes, bon nombre de salariés ont dû reprendre le chemin du bureau, mettant un terme à leur expérience de télétravail. Selon les données analysées par TomTom, spécialiste des technologies de géolocalisation, le trafic de la troisième semaine du mois de juin avait ainsi retrouvé, et parfois dépassé, son niveau moyen de l’année 2019. C’est ce qu’a indiqué Vincent Martinier, directeur de la communication de TomTom Europe du Sud, lors d’une visioconférence organisée le 25 juin 2020. Dans la plupart des 25 agglomérations françaises couvertes par le « Traffic Index TomTom », les conducteurs ont perdu autant de temps dans leur trajet après le confinement qu’avant. Fin juin, seule Toulouse n’avait pas totalement repris son trafic habituel, à l’inverse de Reims où le trafic était supérieur. Pour étayer son analyse, la société néerlandaise s’appuie sur la compilation de données de ses navigateurs embarqués, de plusieurs applications partenaires et d’opérateurs télecom, ainsi que des données FCD (floating card data) équipant les véhicules les plus récents (un véhicule sur six environ).

Une décision politique

« La congestion n’est pourtant pas une fatalité », indique Vincent Martinier, en précisant que TomTom est actuellement mandaté par plusieurs agglomérations, notamment franciliennes, pour travailler sur l’étalement des heures de travail. « Avant la pandémie, ces collectivités nous sollicitaient pour des études portant sur l’impact de travaux routiers sur la circulation, maintenant cela concerne davantage les écrêtements des horaires de travail, car nos données permettent la mise en place de nouveaux modèles de déplacements », souligne Priscilla Zachée, responsable partenariats chez TomTom. Sur la base de ses compilations de temps de trajets, Tomtom propose également aux collectivités l’impact d’une baisse de déplacements avec un pourcentage d’employés restant à la maison: « On peut, par exemple, indiquer l’impact sur la congestion si 10 % des salariés télétravaillent », indique Vincent Martinier.

Depuis un an, TomTom propose une offre destinée aux agglomérations permettant d’évaluer combien de temps un automobiliste économiserait matin et soir s’il décidait de décaler ses horaires. « En temps normal, pour un trajet de 30 minutes, un automobiliste lyonnais va mettre 19 minutes de plus en partant aux heures de pointe du matin, et la même chose le soir », détaille en guise d’exemple Priscilla Zachée. « En avançant son départ de deux heures, c’est à dire en partant entre 06 heures à 07 heures du matin, et en rentrant entre 16h00 et 17h00 le soir, ce même automobiliste ne perdra plus que 16 minutes par jour dans les embouteillages au lieu de 38, soit 64 heures par an contre 142. »

TomTom peut cibler des zones en détail, en faisant, par exemple, un zoom sur La Défense. « Cela permet de proposer des schémas de modélisation pour que les entreprises les mettent ensuite à disposition de leurs employés, afin de déterminer les horaires propices pour se déplacer », relève Vincent Martinier. Reste ensuite à appliquer une telle décision, ce qui ne pourra se faire que de manière concertée entre tous les acteurs. « Nous fournissons les outils, mais c’est ensuite aux collectivités, aux politiques et aux entreprises d’agir », conclut prudemment Vincent Martinier.

Un outil pour signaler les travaux et aménagements routiers

Pour informer les automobilistes des aménagements temporaires, TomTom propose aux collectivités un outil gratuit appelé Road Event Reporter pour signaler tout aménagement routier temporaire comme la piétonisation de certaines voies ou la mise en place d’aménagements dédiés aux cyclistes, afin d’adapter les itinéraires proposés aux conducteurs.

Des millions de données actualisées

Pour alimenter son « Index Traffic », Tomtom s’appuie sur un historique de données d’une quinzaine d’années, ainsi que sur les mises à jour quotidiennes en provenance de sources multiples, à commencer par ses propres navigateurs GPS. Ces derniers ayant tendance à déserter les tableaux de bord au profit d’applications sur smartphones, TomTom a noué de nombreux partenariats avec de nombreuses applis, comme Sygic, une des plus populaires sur le Google Play Store, ou Mappy. TomTom propose également son fonds cartographique à de nombreux constructeurs téléphoniques, comme Huawei et anciennement Apple. Enfin, l’éditeur néerlandais peut compter sur les données FCD (floating card data) apportées par les véhicules connectés. Huit nouvelles voitures sur dix proposant des info trafic sont équipées avec un système TomTom. C’est le cas des véhicules Renault, PSA ou encore BMW. « Nous proposons nos services d’analyses à de nombreuses collectivités, comme Paris et Marseille, mais également à des préfectures de police, pour comprendre les dynamiques dans les villes ou à des gestionnaires d’autoroutes » , indique Vincent Martinier, directeur de la communication de TomTom Europe du Sud.

Île-de-France: nouvelle charte de lissage des heures de pointe

La Région Île-de-France a signé le 18 septembre la troisième Charte d’engagements réciproques en faveur du lissage des heures de pointe, en partenariat avec Plaine Commune, la RATP, la SNCF, Île-de-France Mobilités, la CCI 93 et une quinzaine d’entreprises. Le territoire de Plaine Commune compte aujourd’hui près de 190 000 salariés. Près de 50 % d’entre eux utilisent les transports en commun pour effectuer leur trajet domicile-travail . 55 000 voyageurs arrivent en transports en commun sur le territoire en heure de pointe du matin en train (21 000), en métro (19 000) ou encore en tramway (14 000). Une diminution de 5 à 10 % de ce nombre d’arrivants aux heures critiques réduirait sensiblement la saturation des lignes. Les entreprises partenaires représentent un total de plus de 40 000 collaborateurs sur le territoire.

Retour au sommaire

Auteur

  • Grégoire Hamon
Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format