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La Réunion: turbulences sur la nouvelle route du littoral

Chantier pharaonique, le marché de la nouvelle route du littoral vient de faire l’objet d’une résiliation à l’amiable entre son donneur d’ordre public, le conseil régional de La Réunion, et le groupement de maîtrise d’œuvre (Bouygues, Vinci). C’est l’épilogue de plusieurs mois de bras de fer entre les deux parties, qui refusaient de prendre en charge les surcoûts, liés à l’absence de roches en quantité suffisante pour terminer l’ouvrage. Celui-ci doit relier les villes de Saint-Denis et du Port, afin de sécuriser la liaison actuelle, située au pied d’une falaise et sujette à des éboulements mortels, alors qu’elle est très empruntée. Si une première partie de l’ouvrage, constituée d’un viaduc en mer, est en bonne voie d’achèvement, il reste 2,7 km de digue à construire, pour lesquels le groupement peine à trouver les matériaux de remblais. Ce lot avait été estimé à 350 M€, enveloppe d’ores et déjà dépassée. Les différents projets de carrière qui auraient dû l’alimenter n’ont en effet jamais vu le jour, en raison de l’opposition des collectifs de riverains, qui ont obtenu plusieurs victoires retentissantes devant les tribunaux.

Nouvel appel d’offres programmé

Cette impasse a précipité, en juillet, un mouvement de grogne des transporteurs routiers de marchandises, inquiets de voir leurs marchés se tarir. Les discussions qui ont suivi ont permis d’aboutir à un accord, sous le patronage de l’État. Le protocole prévoit que la Région et le groupement renoncent à se réclamer des indemnités. Exit donc, la procédure de résiliation pour faute qui avait été déclenchée par la collectivité. Le groupement bénéficie par ailleurs d’une rallonge de 42 millions pour poursuivre la digue sur 200 m. Objectif: permettre la poursuite du chantier pendant un an, le temps de relancer un nouvel appel d’offres. Pour ce nouveau marché, le concours de l’État a été sollicité, à hauteur de 100 millions d’euros dans le cadre du plan de relance. À défaut de carrière, la Région pense pouvoir achever l’ouvrage en utilisant les andains, des roches issues de l’épierrage de terrains agricoles. Mais la livraison de l’ouvrage, qui aurait dû intervenir cette année, n’est désormais plus attendue avant 2023. Un échangeur provisoire doit être construit l’an prochain pour mettre en service la partie déjà achevée.

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Auteur

  • Guillaume Kempf
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