En France, la Covid-19 a porté un coup d’arrêt à la progression des « cars Macron », comme l’a souligné l’Autorité de régulation des transports. « Globalement, notre offre 2020 est équivalente à 40 % de celle de 2019 », résume Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France. S’il ne voit « pas d’amélioration avant le printemps prochain », il reste confiant dans le potentiel de reprise de l’activité, qui « repartira plus vite que les déplacements professionnels », et devrait convaincre les voyageurs, en raison de ses « prix attractifs », et de l’efficacité des mesures barrières appliquées à bord des autocars. Pour les transporteurs en contrat avec les deux principaux opérateurs SLO, en revanche, la situation est très tendue, voire totalement désespérée, comme l’a montré la faillite de Faure Express, suite à la résiliation de son contrat avec BlablaBus.
Conséquence de la crise sanitaire, l’opérateur SLO BlablaBus vient d’ailleurs de stopper ses activités en Allemagne, jusqu’au printemps 2021. Issu du rachat de Ouibus par BlablaCar fin 2018, BlablaBus avait développé son offre outre-Rhin début 2019, marquant ainsi sa volonté de se développer partout en Europe, en articulation avec l’offre de covoiturage. Berceau de FlixBus, où l’opérateur aux véhicules vert et orange domine le marché, l’Allemagne constituait un marché symbolique pour BlablaCar.
