L’avenir des automobilistes franciliens ne s’annonce pas nécessairement rose. Le schéma d’aménagement de la région Ile-de-France présenté par le conseil régional fait la part belle aux transports en commun, au détriment de grands projets routiers.
L’idée directrice est de développer des alternatives à la voiture particulière. Ainsi, d’ici à 2030, l’offre de transport devrait encore augmenter (voir infographie), et sans doute faciliter les déplacements de banlieue à banlieue qui ressemblent souvent à un parcours du combattant. Aujourd’hui, 20 % des voyageurs effectuant ce type de trajet en transports collectifs sont contraints de passer par Paris. Ce qui en incite beaucoup à opter pour l’automobile.
En attendant que la carte du réseau francilien devienne idyllique, la région a annoncé le déblocage de 11 opérations du contrat de plan (2000/2006) qui n’avaient pu être exécutées (extension de la ligne 8 à Créteil sud, prolongement du T2 au pont de Bezons, tramway sur pneus Châtillon / Vélizy / Viroflay, etc.). Le lancement des travaux est rendu possible par l’enveloppe supplémentaire de 200 millions d’euros promise par l’Etat à la mi-novembre (B&C no 771).
La fin de l’année 2006 va également être marquée par le lancement du T3, prévue le 16 décembre, tandis que d’ici la fin du mois le métro circulera une heure de plus (jusqu’à 2 h du matin) les samedis soirs et veilles de fête. Il faut ajouter à cela, un renforcement de l’offre de bus Noctilien avec la création de huit nouvelles lignes. Ces mesures sont mises en avant par le Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif) à travers une vaste campagne de publicité.
Pour mener à bien sa mission, le Stif pourra compter sur la ville de Paris. Le projet de budget 2007 de la capitale, en hausse de 1,2 % à 6,7 milliards d’euros, prévoit une augmentation de 40 % de la subvention versée au Stif. Le syndicat touchera 312 millions d’euros de la part de la mairie de Paris.
La RATP va également participer à cet effort collectif. En 2007, la régie prévoit d’investir plus d’un milliard d’euros, notamment pour répondre aux projets du Stif. Mais la RATP précise que cet effort financier permettra aussi d’améliorer la qualité de service, de renouveler et de maintenir les infrastructures et les équipements, et de poursuivre le développement de l’offre. Dans ce cadre, le conseil d’administration a adopté cinq nouveaux avant-projets pour de nouvelles lignes ou des prolongements de lignes existantes, de tramway ou de site propre.