L’élection de Georges Colson à la présidence du conseil de surveillance du groupe toulousain a été qualifiée de "coup d’état" par sa demi-sœur, Marie-Christine Chaubet, présidente du directoire. "Avec le soutien d’Air France (un des actionnaires minoritaires de Fram avec 8 % du capital, Ndlr), Georges Colson s’est fait élire alors que l’entreprise a perdu 30 millions d’euros sous sa responsabilité", dénonçait Marie-Christine Chaubet dans un communiqué. Georges Colson lui avait cédé son fauteuil de président de directoire en juin 2005 sur fond de dispute familiale, après avoir dirigé l’entreprise pendant une quinzaine d’années. L’assemblée générale des actionnaires, initialement prévue le 7 décembre, a été reportée au 21, en raison de l’accident d’autocar survenu au Maroc.
S’il est confirmé à ce poste non-exécutif par l’assemblée, Georges Colson succédera à son beau-père Philippe Polderman, fondateur du groupe, disparu le 6 novembre. Il pourra demander aux actionnaires de confirmer ou non l’équipe dirigeante de Fram présidée par Marie-Christine Chaubet. Cette dernière risque donc d’être mise en minorité, dans la mesure où Georges Colson peut, en principe, compter sur les voix d’Air France et de Marie-Hélène Vieuille, autre sœur et vice-présidente du conseil de surveillance, qui détient 8,6 % des parts.
Tous deux ont soutenu Georges Colson lors de son élection à la présidence du conseil de surveillance le 28 novembre.
