L’Ile-de-France et les deux Normandie vont constituer un pôle de compétitivité axé sur l’automobile et les transports collectifs baptisé Mov’eo. L’État, qui l’a créé, veut en faire l’un des premiers pôles mondiaux de recherche et de développement dédiés aux transports.
Mov’eo s’appuie sur des acteurs majeurs, depuis les constructeurs automobiles (Renault et PSA), jusqu’aux opérateurs de transport public (Veolia et RATP), en passant par les pétroliers (Total), la filière aéronautique (Safran), et les équipementiers (Valeo). Il intègre aussi des laboratoires de recherche comme l’Institut national de la recherches sur la sécurité et les transports (Inrets).
Une cinquantaine de projets sont identifiés et sept d’entre eux ont reçu le feu vert de l’État. Le plus attendu est le projet "Flower" qui vise à achever la mise au point d’un moteur à taux de compression variable qui pourrait réduire de 30 % la consommation d’essence. Flower est développé à Rouen par le Centre d’étude et de recherches technologiques en aérothermiques et moteur (Certam). L’engin existe et a été testé sur des bancs d’essai. Il doit maintenant faire ses preuves sous le capot d’une voiture. Le constructeur Saab avait mené des tentatives similaires il ya quelques temps, en vain.
La plupart des projets de recherches retenus ou présentés dans Mov’eo relèvent du domaine de l’énergie et des moteurs propres. Quant aux programmes de recherche sur les transports collectifs, ils visent à développer des modes de partage de l’espace entre automobiles, transports collectifs, piétons, cyclistes et personnes à mobilité réduite. Les études porteront sur le guidage immatériel des bus, la billettique intermodale, les carrefours intelligents, et l’accès du fauteuil roulant dans les véhicules.
