Le transporteur de Mantes-la-Jolie pourrait passer aux mains de la régie parisienne.
La RATP est sur le point de s'offrir un renfort de choix en Ile-de-France. La régie parisienne est bien placée pour le rachat du groupe familial Giraux. Cela entre dans la stratégie du Pdg, Pierre Mongin, qui souhaite renforcer la présence de la RATP sur l'ensemble du territoire francilien. L'autocariste basé à Mantes-la-Jolie (Yvelines) emploie 800 personnes, possède 300 véhicules et a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 50 millions d'euros en 2006. Il exploite des lignes régulières qui desservent notamment Cergy, Mantes-la-Jolie et l'ouest des Yvelines. "Nous avons fait savoir que nous étions à vendre. Nous avons reçu plusieurs propositions des différents groupes. La famille est plutôt favorable à la proposition de RATP Développement. Mais rien n'est fait, le comité d'entreprise est en cours de consultation à propos de ce projet de vente", confie Frédéric Giraux, président du directoire du groupe Giraux.
Si l'affaire n'est pas officiellement conclue, elle semble sur la bonne voie. Trois comités sur cinq ont déjà rendu un avis favorable à la quasi unanimité. "Dès le départ, la RATP nous a fait une proposition claire et précise, qui répondait favorablement à certaines conditions particulières. Elle ne nourrit aucune volonté de morceler l'entreprise. L'organigramme hiérarchique devrait être maintenu. Les dirigeants resteraient en place, mais deviendraient salariés. Cette stabilité promise a été bien accueillie par les salariés, qui apprécient également l'idée d'une signature avec la RATP", poursuit Frédéric Giraux.
L'autocariste s'est mis sur le marché car la structure du capital détenu par la famille et les mécanismes fiscaux ne lui permettaient plus d'assurer sa croissance. "Cela nous aurait coûté beaucoup trop cher de nous associer avec un confrère ou de faire appel à des capitaux extérieurs. Pour jouer dans la cour du transport public en Ile-de-France, il faut avoir une taille minimale que nous n'avions plus. La seule solution qui s'offrait était donc la vente".
