Comment les conseils généraux réagissent-ils à l’émission "C dans l’air" qui les accuse de brader la sécurité des transports scolaires?
Nous avons été choqués par la teneur de l’émission. Nous avions pourtant envoyé à France 5 des éléments d’information prouvant que le transport scolaire est un moyen de transport très sûr. Mais ces éléments n’ont pas été pris en compte. Ainsi, il n’a pas été précisé que, sur le nombre d’enfants transportés chaque année (4 millions), moins de 30 accidents ont été recensés en 2002-2003, contre 118 en 1998-1999. Ensuite, le déplacement en bus est quatre fois plus sûr que celui en véhicule léger et 144 fois plus sûr que le cyclomoteur. Rien n’a été dit non plus sur la politique active de sécurisation des transports scolaires conduite par les conseils généraux depuis 25 ans: la prévention, la formation, la sensibilisation et le contrôle, à destination des enfants et des conducteurs. Les véhicules font l’objet de deux passages par an au service des Mines et bénéficient d’une politique de renouvellement du parc.
La moyenne d’âge d’un autocar est aujourd’hui de 12 ans, contrairement aux idées reçues. Tirer un trait sur toutes ces mesures de sécurisation montre qu’aucune recherche de fond n’a été faite pour la préparation de l’émission. Nous sommes très surpris de ne pas avoir été invités, alors que les départements sont compétents en la matière.