Même si Keolis accuse le coup sur le contrat du transport urbain de Lyon (la filiale de la SNCF a provisionné 10,5 millions d’euros pour couvrir la dette du réseau remporté bec et ongles en 2004), les résultats 2006 du groupe sont dans le vert avec un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros (+ 9,3 %). Michel Bleitracht, président du directoire, s’est félicité lors d’une présentation, le 5 avril, de cette "excellente année 2006 malgré la rude compétition que se livrent les groupes sur le marché du transport urbain". Keolis a en effet perdu Chartres et Valence, mais gagné Saint-Malo (une régie privatisée) et conservé Pau, Boulogne et Montargis.
À l’interurbain, Keolis est toujours en deuxième position après Veolia, malgré plusieurs rachats en 2006: les autocaristes Planche, Jobard, Vernot et Normandy Cars. À l’international, où le groupe ambitionne de réaliser 50 % de son chiffre d’affaires (contre 40 % aujourd’hui), le groupe a démarré en avril 2006 la franchise ferroviaire Kent en Angleterre (elle doit couvrir la perte de la franchise Thameslink), et s’est vu renouvelé pour le réseau d’autobus de Copenhague et de Stockholm alors qu’il avait perdu le marché du RER de la capitale suédoise. Enfin, Keolis est en train de racheter les parts de son partenaire allemand. Objectif: contrôler 100 % de ses activités outre-Rhin. Si Keolis s’est toujours ménagé des partenaires avant d’attaquer des marchés étrangers, il cherche aujourd’hui à être seul maître à bord pour tirer partie de la poussée de profitabilité à l’étranger. Le groupe devrait racheter ainsi 50 % du capital de son partenaire danois.
Enfin, depuis le 12 avril, le nouvel actionnariat de Keolis se compose d’AXA et de la Caisse de dépôts et de déplacements du Québec (52 %), de la SNCF (45,5 %) et des cadres de Keolis (2,5 %). Exit 3i.