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L’Afrique du Sud met le cap sur dix millions de touristes

Après plusieurs années de déprime, le pays des Springboks voit son tourisme rebondir. Mais les tarifs repartent aussi à la hausse et les voyagistes français restent prudents.

En 2003, la réévaluation de 25 % du rand, la monnaie sud-africaine, entraînait de facto une hausse des prix et… une perte de 20 000 clients annuels en provenance de France. Le choc semble aujourd’hui digéré, et 2006 a montré une inversion de tendance. Le nombre de visiteurs français est passé de 101 139 à 106 088, soit une progression de 4,9 %. Et la hausse globale de fréquentation a encore été plus forte, puisque l’Afrique du Sud a accueilli 8,4 millions d’étrangers, soit une progression de 13,9 % par rapport à 2005. Ce qui fait dire à Van Schalkwyk, le ministre du Tourisme: “Nous atteindrons sans doute les dix millions de touristes, plus rapidement que prévu”.

À y regarder de plus près, 2006 n’est pas si favorable que cela. En effet, la croissance a été tirée par la hausse des marchés africains (16,9 %), ce qui a eu pour conséquence une baisse significative de 1,5 milliard d’euros des revenus touristiques. C’est en partie pour cela que Linda Sangaret, directrice de l’Office national du tourisme sud-africain à Paris, a reçu une rallonge sensible de son budget. “Nous allons organiser en septembre, à l’occasion de la coupe du monde de rugby, deux opérations de promotion à Paris, explique-t-elle. L’une à destination du grand public, permettra de gagner neuf colliers de diamants au cours d’une chasse au trésor. L’autre, à destination des professionnels: les tour-opérateurs seront invités et nous offrirons un bon d’achat de 200 euros à chaque client qui aura concrétisé son achat”.

Des tensions entre voyagistes et réceptifs

L’année 2007 se présente donc sous de bons auspices. Mais sur le salon Indaba, les voyagistes ont constaté une forte hausse des prix chez leurs fournisseurs hôteliers. Natacha Collard-Garnon, de Beachcomber Tours: “selon la nature des hébergements, la hausse ira de 5 à 40 % pour 2008”. Discours identique chez Donatello: “nous ne pourrons pas supporter une hausse de 40 % pour un hôtel d’entrée de gamme”, affirme Magali Bleau. Les négociations deviennent tendues entre voyagistes et réceptifs. Cette tension n’a pas échappé à Moeketsi Mosola, directeur général de South African Tourism. “Le pays connaît une inflation de 6 %. Au-delà de 10 à 12 %, l’augmentation est abusive”, déclare-t-il. Il compte d’ailleurs demander des explications à certains prestataires, d’autant que se profilent déjà les perspectives du Mondial de football prévu pour 2010.

Une incertitude sur l’aérien

Autre nuage à l’horizon: le transport. Depuis la convocation du président de South African Airways (SAA), Rahya Nkula, par le gouvernement sud-africain, les rumeurs de suppression de la ligne sur Paris vont bon train. La compagnie, qui envisage une ouverture de son capital, va connaître un exercice calamiteux. Elle a lourdement investi pour la mise aux normes du groupement Star Alliance, et a déjà fermé son escale Suisse, à Zurich. Dans le même temps, elle ouvre une ligne sur Munich. “Nous avons fait passer, en trois ans, notre cœfficient de remplissage de 65 % à 78 %, se défend Vincent Verdonck, directeur de SAA pour la France, les engagements avec les voyagistes seront honorés”. Moeketsi Mosola, lui, ne peut que confirmer les craintes: “SAA est entrée dans une nouvelle logique économique, et nous avons bien été obligés de fermer plusieurs de nos représentations, en Autriche, en Suisse, ou au Zimbabwe”. Un discours qui n’altère en rien l’optimisme de Linda Sangaret. Elle table pour 2007 sur une croissance du marché français de 10 %. Et au-delà, Air France a visiblement anticipé les choses en annonçant deux fréquences hebdomadaires supplémentaires.

SAVANNA TOURS PROPOSE L’AFRIQUE EN BELGIQUE

Créée en 1984 par Jean-Michel Juloux, Savanna Tours vient de créer un nouveau tour-opérateur dans le Hainault, en Belgique. Savanna Tours est un bureau de liaison installé à Lille, qui promeut les produits réceptifs de ses 12 filiales africaines représentant 26 pays de ce continent. Ce sont celles-ci qui rémunèrent la holding française.

En 2006, 10 000 clients ont été traités par Savanna Tours. "Le panier moyen se situe autour de 450 euros, mais avec de grandes disparités selon les pays et la durée des séjours", explique Jean-Michel Juloux.

En Belgique, il vient de constituer une nouvelle société qui portera deux marques. La première, Hakuna Matat, est à destination de la clientèle mass market, l’autre – dont le nom n’a pas encore été dévoilé –, de la clientèle de luxe. Il s’agira d’un tour-opérateur classique qui distribuera grâce au réseau des agences de voyages et des autocaristes. "Il existe en Belgique un vrai manque en matière d’offre sur l’Afrique. C’est une opportunité pour nous d’élargir la diffusion de notre réseau", justifie Jean-Michel Juloux.

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Auteur

  • Jean-François Bélanger
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