La voiture du peuple a de l’avenir dans le transport de personnes. Avec son nouveau Crafter, Volkswagen Utilitaires France compte se tailler une place sur le marché des minis. Avec le soutien de son réseau et des carrossiers.
Au jeu du j’aime, j’aime pas, le Crafter de Volkswagen aurait fait fureur. Son style est tellement tranché, avec son allure à la Mad Max, qu’il se fait soit des adeptes, soit des ennemis. Selon le constructeur, les aficionados seraient largement majoritaires. “En 2007, la demande a explosé de 46 % sur le seul marché français, et d’autant dans l’ensemble de l’Europe. Aussi, la production a un peu de mal à suivre. Cela limite notre cadence de livraison”, reconnaît Luc Chausson, directeur de Volkswagen Utilitaires France.
En 2006, une centaine de véhicules de transport de personnes (TCP) ont été immatriculés, principalement par les carrossiers avec qui Volkswagen collabore. Les trois principaux sont Dietrich Carebus, Durisotti et VehiXel. Tous trois invités à participer à une opération d’incentive en faveur de la branche utilitaires.
L’ensemble du réseau avait été convié au château d’Esclimont (Eure-et-Loir), notamment pour réviser ses classiques en matière de TCP. “Nous leur avons surtout redit qu’il n’y avait aucun complexe à diriger les clients vers nos partenaires carrossiers. Les TCP imposent une connaissance pointue des réglementations en vigueur que les carrossiers avec lesquels nous collaborons maîtrisent parfaitement”, explique Luc Chausson. Pour gérer le succès de son Crafter, Volkswagen compte s’appuyer sur son réseau, notamment pour l’après-vente. Celui-ci compte 184 sites de distribution véhicules utilitaires légers (VUL) dont 40 exclusifs. Sans compter 360 réparateurs agréés VUL.
Sur le parvis du château, le Crafter était, bien entendu, à l’honneur. Dietrich Carebus présentait une version courte de 19 places. “Cétait le seul modèle que Volkswagen pouvait nous fournir pour cet événement. Mais les versions 50 L sont les plus appréciées des clients. Ces Crafter sont plus longs et offrent trois places de plus”, témoigne Georges Schiellein, directeur général de Dietrich Carebus. Pour 2007, l’Alsacien avait prévu de commander 51 bases à Volkswagen. À la fin du premier semestre, il a déjà revu ses projets à la hausse et prévoit 20 unités de plus.
Durisotti jouait la carte de l’accessibilité avec une version TPMR (transport de personnes à mobilité réduite). Son habitacle modulable permet de faire varier la capacité de 12 à 7 passagers valides et trois fauteuils roulants, en passant par 11 + 1 et 9 + 2. L’accès des PMR se fait par l’arrière à l’aide d’un hayon élévateur rétractable logé sous le fourgon. Durisotti ne vend pas ses véhicules en direct mais s’appuie sur le réseau de Volkswagen, qui finalise la transaction. “Nous vendons des aménagements et des carrosseries. La commercialisation du véhicule reste entre les mains du constructeur. En 2007, nous tablons sur une centaine d’unités”, précise Yves Parquet, directeur produits et réseaux chez Durisotti. Enfin, VehiXel avait sortit la “grosse cavalerie”, avec pas moins de trois véhicules dont une nouveauté, l’Excelio 20 (et autant de places), un mini haut de gamme, bien évidemment sur base Crafter. De série, ce véhicule reçoit une porte avant automatique, un vitrage visual athermique, la climatisation avec diffuseurs individuels, des rideaux, un radio-CD… VehiXel l’a également doté d’un grand coffre arrière de 2 m3, de quoi assurer aisément un service de navette aéroport ou du réceptif. “Ce véhicule ne fera pas le gros de nos ventes, mais c’est une offre qui nous permet de montrer notre savoir-faire”, explique Jean-Pierre Robinet, directeur commercial de VehiXel.
Pour assurer son volume, le carrossier bressan compte sur les autres versions, le Flexiprox, aisément modulable, taillé pour le TPMR et le transport à la demande, et sur le Ligneo 23, qui, comme son nom l’indique, vise plutôt le transport de ligne régulière et peut être décliné en version scolaire. En 2007, VehiXel devrait vendre pas moins de 80 Crafter. Pour que le nombre d’immatriculations suive, il faudra que Volkswagen augmente sa cadence de production. Il est des problèmes qui peuvent être enviés.