Depuis 2004, et pour la première fois depuis 1974, les Français utilisent moins leur voiture: la baisse de 2005 (− 1,4 %) se confirme en 2006 (− 2 %), alors que le nombre de déplacements individuels est resté stable. La hausse des prix du carburant et l’amélioration de l’offre des transports en commun expliqueraient cette évolution selon le ministère de l’Écologie et du Développement durable qui a présenté ce bilan fin septembre. Les experts du Bureau d’informations et de prévisions économiques (Bipe) parlent, eux, d’une "tendance de fond". De quoi se réjouir…
Car le trafic des transports collectifs, lui, ne fait qu’augmenter: + 5 % et + 6 % sur les deux années de référence. En fait, leur progression est constante depuis 1996 (sauf en 2003 à cause des grèves), grâce au développement des infrastructures de transport. En province, la croissance est d’ailleurs plus nette qu’en Île-de-France, surtout dans les villes où des tramways et des métros ont été aménagés (Nancy, Bordeaux, Montpellier, Caen, Rennes).
Dans ses résultats de 2006, la SNCF relève que, pour la première fois, les TER ont atteint des niveaux de fréquentation aussi élevés que les TGV. Si la sacro-sainte bagnole perd du terrain, rappelons qu’elle reste prédominante avec 83 % des parts du marché des déplacements!
