Le "super-ministère" de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables (Medad) devrait compter sur 20 milliards d’euros en 2008 (+ 2,6 %). Un budget dans lequel 450 millions seront destinés à l’écologie. Or, le ministère de l’Environnement version 2007 était, lui, doté de 915 millions d’euros. Comment son ministre, Jean-Louis Borloo, peut-il alors conclure que ce budget est "très offensif sur la partie écologie, qui progresse de 25 %"? C’est tout le mystère de ce nouveau ministère dans lequel les impératifs écologiques se diluent avec ceux du transport, de l’équipement et de l’énergie. Ainsi, le budget écologie stricto sensu se retrouve allégé par le transfert de ses fonctions "support" vers les autres secteurs. Et cette fusion des moyens techniques et humains rend presque impossible toute comparaison avec le budget 2007.
Mais Jean-Louis Borloo se veut rassurant: "L’ensemble des périmètres de ce ministère est mis au service du développement durable." Dans le domaine des transports, par exemple, 60 % des ressources seront consacrées à des projets non routiers. Le Medad prévoit également 283 emplois supplémentaires pour l’écologie, malgré la suppression de 1 192 postes dans l’équipement et les transports, prévue depuis 2006.
