C’est Olivier Stirn, nouveau ministre du Tourisme, qui inaugure le salon. Il est accompagné de Jean-Noël Jeanneney, le patron du bicentenaire de la Révolution française, qui lui présente un stand où sont évoqués tous les événements prévus pour la prochaine commémoration. Une grande fête clôture ce dixième Mitcar. Animée par Patrice Laffont, la soirée se termine par la remise du prix de “la fidélité au Mitcar” à trois exposants qui ont répondu présent à toutes les éditions antérieures: l’Office de tourisme suisse à Paris, le comité départemental du tourisme de Poitou-Charente, et l’Hôtel de la Promenade à Souillac.
À l’issue de l’inauguration, Olivier Stirn rappelle le poids économique du tourisme en autocar en France: 23 millions de personnes transportées, 30 millions de nuitées enregistrées, 150 millions de repas organisés et un chiffre d’affaires de 23 milliards de francs.
"J’ai tout de suite été partante pour participer au premier Mitcar. À l’époque, il n’y avait pas d’installateur de stands, il fallait apporter toutes nos affaires et les agencer sur 9 m2. L’ambiance y était très conviviale, un rendez-vous d’amis en quelque sorte. Nous formions une grande famille. La profession avait besoin d’un tel salon. On se faisait de nombreux contacts, on y travaillait beaucoup. J’y réalisais près d’un tiers de mon chiffre d’affaires, sinon la moitié. Les premières années ont été fantastiques, sur tous les plans! Après, l’ambiance s’est transformée. Le Mitcar est devenu un lieu de rencontres entre fournisseurs et professionnels, mais on n’y faisait plus d’affaires.
Le tourisme des années 90 n’était plus celui des années 80. Le secteur a évolué et entraîné chacun d’entre nous à développer ses activités. Par ailleurs, de plus en plus d’acteurs sont venus occuper le terrain.
La clientèle s’est faite plus rare. La façon de travailler a changé, certains autocaristes devenant de gros tour-opérateurs. Aussi, lorsque le Mitcar est devenu le MIT International, je n’ai pas été surprise. Les petits transporteurs ont disparu peu à peu, rachetés – même encore aujourd’hui – par des grands groupes qui marquent peu d’intérêt pour l’activité tourisme. La production en a subi les conséquences, elle est devenue moins importante.
Dans ce contexte, le MIT International a marqué le pas. Bien sûr, je ne peux qu’être nostalgique de voir ce salon s’éteindre, mais il me laissera de très bons souvenirs. Ceux d’une époque révolue certes, mais qui ont marqué l’histoire de notre profession".
