C’est en Seine-Maritime qu’ouvrira au printemps 2008 le premier parc français"éco-citoyen" sur les relations de l’homme à la nature. Des origines à 2050, un parcours pour apprendre à respecter "Eana", notre Terre nourricière.
À une trentaine de kilomètres du Havre, entre Lillebonne et Bolbec en Seine-Maritime: Gruchet-le-Valasse. Ce petit village de 2 800 habitants accueillera au printemps prochain un tout nouveau parc baptisé Eana
Concept original et novateur, fondé sur l’échange, le jeu et l’émotionnel, Eana compte accueillir 110 000 visiteurs par an. Au printemps 2008, il aura fallu 18 mois de travaux, cinq maîtres d’œuvre, plus de 35 corps de métiers et un investissement de 22,6 millions d’euros pour que le parc prenne vie. “Il s’agit de proposer un parcours évolutif durant lequel le visiteur est à la fois spectateur, acteur et ambassadeur”, indique Carine Hamel, responsable médiation et événementiel.
Sur une superficie de 60 hectares de nature, le site proposera au public de parcourir un voyage dans le temps, des origines de notre planète à l’année 2050. Dès le bâtiment d’accueil, une salle de projection équipée d’un écran circulaire à 90o plongera les visiteurs plus de 13 milliards d’années en arrière, au moment du fameux Big Bang, pour les conduire progressivement vers l’ère néolithique. Un film d’animation fait d’images de synthèse évoquera les subtils équilibres qui ont permis de créer les conditions favorables à l’arrivée de l’homme sur Terre, puis l’histoire des relations entre l’humanité et la nature. À la fin de la projection, une porte s’ouvrira sur le “jardin des origines” planté de différents végétaux dont quelques-uns antérieurs à l’arrivée de l’espèce humaine. Tout à côté, un espace de verdure, le “jardin du mouvement”, sera volontairement laissé en friche. La visite se poursuivra par la “grande halle”, spécialement construite pour accueillir un parcours de sensibilisation ludique, interactif et citoyen sur nos capacités à promouvoir un développement durable.
Appuyé sur une façade du XIXe siècle, cet ouvrage architectural abritera quatre salles thématiques qui permettront de s’interroger sur la gestion de nos ressources depuis notre prise de conscience jusqu’en 2050. Sujets abordés: “Notre terre vivante”, “l’Atlas des ressources”, “Comment vivons-nous?” et “Les scénarios du futur”. À travers différents jeux de rôles ou grâce aux dernières techniques multimédias, cet espace veut être un véritable lieu de réflexion.
À l’issue du parcours, le “pavillon des innovations” proposera une exposition temporaire sur les innovations industrielles, ainsi qu’une salle des savoir-faire régionaux qui mettra en avant les métiers d’art. Retour ensuite à l’extérieur avec trois autres espaces verts à découvrir: installés au fil de l’eau, le “jardin de rosée” et celui du brouillard mettront à l’honneur la thématique de l’eau, tandis que le “jardin du textile” présentera le patrimoine naturel que constituent les plantes “fibres” servant à la confection du textile, et les plantes “tinctoriales”, symboles du renouveau des colorants naturels.
D’autre part, dans la cour de l’abbaye, le “jardin des arts” devrait à terme devenir un lieu d’expositions temporaires estivales, destiné à mettre plus particulièrement en avant les œuvres d’artistes contemporains. Enfin, de nombreux spectacles, animations et événements seront programmés dans le cadre du grand théâtre de verdure de 1 000 places disposé dans un écrin naturel face à l’abbaye.
Eana signifie "terre nourricière" en langue same parlée en Laponie.
– Ouvert de 10 heures à 18 heures en basse saison, et de 10 heures à 19 heures en haute saison. Groupes reçus toute l’année sur réservation.
– Visite guidée, forfaits.
– Deux restaurants dans l’enceinte de l’abbaye, paniers-repas.
– Un espace repos aménagé pour les conducteurs.
– Gratuité conducteur, et pour 20 payants, commission agences de 10 %.
– 12 places de stationnement pour les autocars.
– Accès par l’A13/A29 et le pont de Normandie. Suivre ensuite le pont de Tancarville, puis Gruchet-le-Valasse.
– Tél.: 02 32 84 64 64 (
