Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, le président a présenté son agenda 2008.
L’annonce la plus marquée de Nicolas Sarkozy concerne certainement les 35 heures, dont il a souhaité officiellement la suppression. Il ne s’agit pour le moment que d’un effet d’annonce, mais le débat est clairement lancé. Peu de temps après l’exercice médiatique de son président, Henri Guéno, son premier conseiller, a déclaré qu’il était plutôt envisagé des mesures permettant d’y déroger. Le lendemain, c’est Nicolas Sarkozy qui revenait lui-même sur ses propos, affirmant qu’il avait nullement l’intention de remettre en cause l’actuelle durée légale du travail, car il souhaitait en priorité favoriser le recours aux heures supplémentaires.
La question du pouvoir d’achat s’est aussi invitée à l’Élysée. Pour répondre en partie à cette préoccupation, le chef de l’État propose une remise à plat complète des dispositifs de versement aux salariés de la participation aux bénéfices des entreprises. Trois mesures phares se dégagent: le doublement des montants versés, la disponibilité immédiate des sommes, et une modulation de l’impôt sur les sociétés pour les PME de moins de 50 salariés qui verseraient une participation. Enfin, le président de la République a évoqué son intention de favoriser le "capitalisme familial". Ces propos ont été décryptés par Hervé Novelli. Dans une interview donnée à notre confrère Les Échos, le secrétaire d’État aux Entreprises et au Commerce extérieur parle d’une volonté de faciliter la transmission des entreprises familiales lorsque celle-ci se fait au profit d’un membre de la famille ou du management en place. Cela pourrait passer par des mesures d’exonération fiscale pour le repreneur et par une réflexion sur les droits de mutation. Aucune de ces propositions n’a été datée. Toutefois, si le président Sarkozy garde le même rythme en 2008 qu’en 2007, l’année promet d’être mouvementée.
Eberhard Backhaus s’est éteint à l’âge de 69 ans, le 6 janvier 2008. Figure du monde de l’autocar en France, il avait fait sa carrière chez deux constructeurs. D’abord chez Setra Kässbohrer, de 1972 à 1996. Il quitte la tête de la filiale hexagonale du constructeur d’Ulm au moment de la création d’Evobus. Il prend alors les rênes de Neoplan France jusqu’à son départ en 2002, un an après la création de Neoman, suite au rachat par Man de Neoplan. Eberhard Backhaus repose au cimetière de Pantin en région parisienne.
