À moins d’un mois de l’ouverture des portes du "MAP-Le Monde à Paris", le nouveau rendez-vous de l’industrie touristique peaufine son offre. Le salon sera exclusivement B to B les deux premiers jours, et mixte les trois suivants.
Le pari était audacieux: unir le MIT International et le Salon mondial du tourisme (SMT) pour créer une manifestation d’un nouveau style: B to B to C. Bousculant certaines habitudes, les équipes du MAP sont aujourd’hui en plein compte à rebours. La commercialisation des espaces étant presque close, un premier bilan de l’opération peut être fait avec les deux dirigeants et architectes de ce lancement.
À ce jour, êtes-vous satisfaits des résultats de la campagne de commercialisation du MAP?
Laurent Chéruy: Avec pratiquement 95 % des 10 000 m2 de surface disponible vendue, nous ne pouvons que nous féliciter. Le constat est simple: le rapprochement des deux portefeuilles MIT et SMT aboutit à ce que nous avions prévu.
Jean-Claude Madier: Je tiens à rappeler que, pour la première fois, la France disposera d’un salon de grande ampleur consacré au tourisme. Par ailleurs, nous avons fait évoluer notre position sur le caractère B to B to C du MAP. Nous proposons aujourd’hui un salon B to B pendant les deux premiers jours, et mixte sur les trois suivants.
Cette formule B to B to C rompt avec les habitudes françaises. Quels arguments vous ont-ils permis de vaincre les réticences?
L. C.: Les études de marché que nous avons réalisées avant de lancer le MAP ont montré qu’il fallait rationaliser l’offre de salons touristiques dans l’Hexagone, et que la formule B to B to C était monnaie courante dans toute l’Europe. Forts de cette analyse, nous avons conçu un salon qui permet de présenter une offre globale au grand public, tout en préservant des rencontres professionnelles. L’idée est de créer une manifestation digne d’un Fitur ou d’un ITB
J.-C. M.: En fait, les premières réticences qu’il nous a fallu vaincre sont venues de certains professionnels qui craignaient de voir disparaître le rendez-vous des agents de voyages. Nous les avons rassurés sur ce sujet à travers nos journées entièrement professionnelles. D’autres nous ont rétorqué que les TO risquaient de travailler en direct avec leurs clients. Il s’agit à mon sens d’un faux problème. Les TO le font déjà via internet ou leur participation à des manifestations purement B to C.
Finalement, un chiffre résume assez bien la capacité de nos équipes à convaincre du bien-fondé d’un positionnement B to B to C: seuls 10 % des exposants ont choisi de n’être présents que dans l’espace fermé au grand public.
Une partie des autocaristes s’est sentie abandonnée avec la disparition du MIT, quels sont vos arguments pour les convaincre de venir au MAP?
J.-C. M.: Les atouts du MAP, par rapport à ce que fut le MIT International, sont évidents. Les autocaristes vont avoir à leur disposition une offre touristique beaucoup plus large. Nous avons à ce jour 17 régions françaises représentées, près de 90 pays, dont plusieurs destinations lointaines, plus une kyrielle de prestataires touristiques divers et variés. Si les autocaristes viennent pour composer leur offre comme ils le faisaient au MIT, ils auront réellement avec cette manifestation l’embarras du choix.
L. C.: Il nous a souvent été rétorqué que les dates du MAP, du 13 au 17 mars, posaient certains problèmes d’organisation. Il est sans doute temps de rompre avec 30 ans d’habitude, pour se mettre au diapason de ce qui se fait dans d’autres pays européens. Nous invitons en tous cas les autocaristes à venir juger sur place. Pour eux, nous avons créé le Club des autocaristes, en partenariat avec le Snet et Accor, afin qu’ils aient un espace dédié où se retrouver.
J.-C. M.: Pour compléter tout cela, nous avons mis au point un programme de conférences qui les concerne (voir notre encadré). Nous remettrons aussi un trophée, le MapCar, qui récompensera une entreprise valorisant les autocaristes.
Côté festif, le jeudi 13 mars, nous organisons une soirée spéciale pour les autocaristes et les agents de voyages à La Bellevilloise, dans le XXe arrondissement. Enfin, nous avons mis au point un système baptisé “Goldmeeting”, qui permettra aux professionnels de gagner un temps précieux. Ils peuvent déposer anonymement une demande de renseignements sur notre site internet
Avec ce système, que nous utilisons depuis un an sur d’autres manifestations, les visiteurs professionnels gagnent du temps, puisqu’ils savent à l’avance quels prestataires peuvent répondre à leurs besoins.
Les constructeurs de véhicules et les équipementiers n’ont pas répondu à l’appel du MAP. Avez-vous définitivement renoncé à les séduire?
L. C.: Il semble clair aujourd’hui que les dates retenues ne correspondaient pas vraiment aux rythmes de cette industrie. Du moins les constructeurs n’ont-ils pas souhaité modifier leurs habitudes. Seul King Long France et Ouest Industrie Autocars (3) ont finalement décidé d’exposer dans l’espace réservé aux professionnels. Les autres marques ont préféré se lancer dans la création d’une manifestation spécifique en octobre prochain, mais nous n’avons pas pour autant renoncé à la discussion.
J.-C. M.: Il me semble important que ces industriels montent leur propre opération, puisque nous n’avons pas pu nous entendre dans le cadre du MAP.
Peut-être pourrons-nous ensuite créer de nouveaux ponts entre eux et notre salon.
– Pouvez-vous, en quelques chiffres clés, définir ce que promet d’être le premier MAP?
J.-C. M.: Nous avons à ce jour plus de 300 exposants majeurs, ce qui représente un total d’environ 2 000 marques.
L. C.: Nous attendons 100 000 visiteurs grand public, et 15 000 professionnels, dont au moins 2 000 autocaristes pour cette première édition.
Fitur: "Feria internacional de turismo", salon qui a eu lieu à Madrid du 30 janvier au 1er février. ITB Berlin: Salon international du tourisme et des voyages, qui se déroule cette année du 3 au 9 mars.
King Long France et Ouest Industrie Autocars sont deux importateurs de véhicules de transport de voyageurs, respectivement chinois et espagnol. Les deux entités ont un même président: Gilles Hervouet.
Chaque jour, une conférence thématique et quatre ateliers pratiques (d’environ 30 minutes) seront organisés dans le cadre du DIF (droit individuel à la formation):
Jeudi 13 mars: Tourisme et économie
Le tourisme: une des premières industries mondiales dans les dix prochaines années? Comment et à quel prix?
Vendredi 14 mars: Tourisme et représentativité
Comment faire du tourisme un secteur mieux connu et mieux reconnu?
Samedi 15 mars: Tourisme durable
Le point sur le tourisme durable: effet de mode, concept marketing, bonne conscience ou véritable priorité?
Dimanche 16 mars: Tourisme et consommateurs
Droit et protection du consommateur – Tourisme et santé
Lundi 17 mars: Tourisme et emploi
L’Association professionnelle de solidarité du tourisme (APS), forte de ses 3 056 membres, organise ses 2e Rendez-vous Emploi des entreprises du voyage.
Ils tiendront leur assemblée générale dans le cadre du MAP:
– Jeudi 13 mars
→ Le SNAV (Syndicat national des agences de voyages)
→ Le CETO (Association de tour-opérateurs)
– Vendredi 14 mars
→ L’AFST (Association française des seniors du tourisme)
→ La CSNERT (Chambre syndicale nationale des entreprises de remise et de tourisme).
Avec la SNCF
→ Pour les visiteurs et exposants: réduction de 25 % (numéro d’agrément: EV 05).
→ Pour les agents de voyages et TO agréés: la SNCF offre 50 % sur les trajets TGV.
→ Pour les agents de voyages et autocaristes: le salon offre 100 % du trajet en TGV pour les 200 premiers inscrits.
Avec Air France
→ Pour les visiteurs et exposants: réduction jusqu’à 47 % (code identifiant: 03261AF).
Avec Visit France
→ Des tarifs négociés pour l’hébergement (accès via le site www.lemondeaparis.com).