Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se soucier des trajets à rallonge de leurs salariés, d’autant plus qu’elles en subissent souvent les conséquences. Le Medef lui-même a lancé une étude sur les transports domicile/travail. "Jamais nous n’avons autant mobilisé sur le sujet, s’étonne Jérôme Dubus, délégué général. La dégradation des conditions de transport génère trop de retards et de baisse de productivité".
Comme le révèle un sondage Liaisons sociales-Institut pour la ville en mouvement, 87 % des employeurs sont confrontés à ces problèmes. Et 53 % reconnaissent que cela perturbe le recrutement et génère du turnover ou de l’absentéisme. Car les difficultés de transport ne touchent pas seulement la région parisienne ou des zones touristiques où le coût du foncier chasse les actifs en périphérie, mais de nombreuses agglomérations. Le Français, qui parcourait en 1975, 20 kilomètres par jour en moyenne pour aller travailler, en fait aujourd’hui le double. Avec un baril de pétrole à 100 dolIlars, il y a urgence à trouver des parades. Beaucoup d’employeurs commencent à se mobiliser en lançant des "plans déplacements entreprise". Autres pistes: favoriser le covoiturage, le télétravail, instaurer des horaires souples ou faire pression sur les collectivités locales pour une meilleure desserte en transports en commun.
