Alors que le sujet de la pénibilité fait l’objet d’une négociation paritaire depuis 2005, syndicats et patronats semblent toujours au point mort.
Histoire de faire avancer le dossier, plusieurs centaines de syndicalistes – dont un grand nombre de chauffeurs routiers – ont manifesté le 4 mars devant le siège du Medef pour réclamer le droit de partir plus tôt en retraite. Rappelons que le gouvernement considère plus ou moins les différents dispositifs de départ anticipé comme des régimes spéciaux, appelés de fait à disparaître. La négociation en cours est donc primordiale, puisqu’elle doit aboutir à une redéfinition des critères de pénibilité, et à la mise en œuvre de nouveaux dispositifs. Dans le cas contraire, le gouvernement statuera. Les syndicats accusent le Medef de jouer la montre, et tentent de s’unir pour proposer une grille de critères objectifs avant le 25 mars, date officielle de la fin des discussions. Une autre réunion est cependant déjà programmée pour le 21 avril. La proposition patronale d’un temps partiel en lieu et place d’un départ en retraite anticipée pourrait alors être discutée. Entre temps, le gouvernement aura toutefois ouvert le chantier des retraites, ce qui risque de brouiller les cartes dans ce dossier, déjà pénible…
