Daniel Parsy, responsable de la commission Technique de la FNTV, a souhaité réagir à notre article (B&C no 802) annonçant que le gouvernement souhaitait mettre le transport scolaire en première ligne pour l’installation de dispositifs d’éthylotest anti-démarrage: "C’est une annonce facile, difficile à réaliser, inadaptée et méprisante. Une annonce facile car elle ne coûte rien à l’État et peut faire plaisir à la partie mal informée de l’opinion.
C’est aussi une annonce difficile à réaliser. Les techniciens savent par exemple que lorsque l’État avait envisagé de faire monter en seconde monte des chronotachygraphes électroniques dans les cars non prévus pour, le fait de toucher au multiplexage était de nature à mettre hors service le limiteur de vitesse et l’ABS. Comment dès lors mettre en place en seconde monte des dispositifs anti-démarrage sécurisés et ne produisant aucune perturbation parasitaire dans le fonctionnement et la sécurité des cars? C’est aussi une annonce inadaptée. Selon les cinq derniers bilans fournis par le CNT, près de 640 enfants perdent en moyenne par an la vie sur le chemin de l’école: 285 en automobile, 255 en deux-roues, 95 piétions et 5 dans l’environnement car et bus, dont 4 à l’arrêt scolaire et 1 dans le véhicule.
Sans parler des voitures et des deux-roues, pour sauvegarder les enfants il serait déjà 100 fois plus efficace d’aider les départements à sécuriser les points d’arrêts et de protéger beaucoup mieux les enfants piétons…
C’est enfin une annonce méprisante, car annoncer une mesure commune aux conducteurs récidivistes de conduite en état alcoolique et à tous les conducteurs d’autocar sans aucune distinction, est pleine de dédain pour les conducteurs d’autocar, leur famille et leurs entreprises."