Le chiffre d’affaires de la filiale de la Caisse des dépôts a progressé de 39 % en 2007, propulsant le groupe au 4e rang européen des opérateurs privés de transport public local.
En signant le 12 octobre 2007 le rachat du groupe néerlandais Connexxion, Transdev a fait une bonne affaire. L’opération est pour beaucoup dans la progression de 39 % de son chiffre d’affaires consolidé (1,4 milliard d’euros). Mais l’opérateur batave, moins rentable que le Français, joue un moindre rôle dans la croissance de 25 % du résultat net du groupe, qui s’établit à 31,1 millions d’euros, en progression constante depuis huit ans.
Philippe Segrétain, président de Transdev, peut s’enorgueillir de diriger aujourd’hui une entreprise présente dans neuf pays, qui exploite 20 000 véhicules et emploie 40 000 salariés. L’ensemble génère un chiffre d’affaires géré
Outre l’acquisition de Connexxion, rendue possible par l’augmentation de capital de 280 millions d’euros consentie par CDC, Transdev a, l’an dernier, racheté plusieurs entreprises de part et d’autre de l’Atlantique. Au Canada, Limocar (320 véhicules pour un CA de 20 millions d’euros) a rejoint le groupe en juillet. En Angleterre, les sociétés Blackburn Borough Transport et Northen Blue Group ont fait de même.
En France, les Transports Bérard (Savoie) sont venus renforcer l’implantation locale du groupe. En matière de nouveaux contrats d’exploitation, Transdev a été choisi à Saint-Brieuc, Vienne, Villeneuve-sur-Lot, tandis qu’il se lançait dans l’exploitation du réseau de Reims au 1er janvier dernier. Le groupe a par ailleurs assis son statut de premier opérateur de tramway en Europe. Une dizaine de lancements de nouvelles lignes ou de prolongements sont à mettre à son actif l’an dernier. Les plus emblématiques sont ceux de Strasbourg, Ténérife, Murcia et Madrid en Espagne. Dans les cartons, le tram de Reims est prévu pour 2010, et Transdev est retenu pour celui d’Edimbourg.
En dehors de la course aux contrats et aux acquisitions, Transdev veut jouer un rôle dans le développement de nouveaux services à la clientèle. Le groupe se lance ainsi dans les modes doux. Allocyclo est, par exemple, un système de location de vélos en libre-service proposé par Transdev et mis en œuvre à Chalon-sur-Saône. Dans le même registre, le groupe participe à un projet de service d’autopartage à Nantes. Enfin, il a expérimenté l’utilisation du téléphone portable pour l’achat, le paiement et la validation de titres de transport à Grenoble, et développé dans les Alpes un système de vente et d’impression de billets via internet. Ce principe sera mis en œuvre cette année pour la desserte de Disneyland Paris à partir des aéroports parisiens.
Philippe Segrétain ne cache pas sa joie des évolutions du groupe dont il est Pdg depuis 1988. Il arrive d’ailleurs en fin de mandat cette année, puisqu’il atteindra l’âge limite de 65 ans le 14 octobre. "Je n’ai pas demandé de prolongation, confie-t-il, et ne me prononcerai pas sur le nom de mon successeur".
Chiffre d’affaires généré soit directement par les filiales du groupe, soit en partenariat avec d’autres structures.
