Première d’une série consacrée aux TO de niche: Nouvelles Destinations, qui a fait des parcs d’attractions européens sa spécialité. Cette année, il complète son offre avec des "idées loisirs"pour prolonger les séjours.
Rien ne semblait prédestiner Ludovic Saint-Amaux, directeur général de Nouvelles Destinations, à se lancer sur le créneau des parcs d’attractions. En fait, c’est la combinaison de plusieurs facteurs qui l’ont propulsé dans l’aventure. “Il y a eu à la fois le hasard, un coup de cœur, la Coupe du monde de football en 1998, un séjour en Espagne, l’opportunité de travailler avec un ami d’enfance, et l’envie de rentrer en France après plusieurs années passées aux Antilles”, s’amuse-t-il à lister.
C’est ainsi que Nouvelles Destinations voit le jour en 1996 à Montpellier. “À l’origine, je développais une activité réceptive qui mettait l’accent sur des produits thématiques comme des chasses au trésor ou du trekking, pour une clientèle française et étrangère”, raconte-t-il. Vient la Coupe du monde de football. L’activité de l’entreprise explose. Le chiffre d’affaires grimpe. “Les conditions étaient réunies pour donner une nouvelle impulsion à la société”.
Un passage en Espagne servira de déclic. Ludovic Saint-Amaux apprend qu’un parc d’attractions se construit entre les villes balnéaires de Vila Seca et Salou en Catalogne, sur la Costa Dorada: PortAventura. L’idée de le commercialiser sur le marché français, via le réseau d’agences de voyages, germe très vite, “d’autant que la démarche était innovante à l’époque, laissant augurer un réel développement sur ce créneau spécifique”, précise-t-il. Nouvelles Destinations passe de réceptif à tour-opérateur. La première brochure consacrée exclusivement au parc espagnol voit le jour en 1999 (billetterie, hébergements et prestations annexes y sont proposés).
Un an plus tard, d’autres sites européens viennent rejoindre l’offre du voyagiste: le “spécial PortAventura” s’ouvre aux “parcs autrement”.
Aujourd’hui, si le site espagnol constitue encore le produit leader de Nouvelles Destinations, la palette des parcs proposés par le TO couvre la France (Disneyland Paris, Parc Asterix, Futuroscope, Puy-du-Fou, Vulcania, Walibi, Waligator Parc, etc.), l’Allemagne (Europa Park), l’Italie (Guardaland, Movie Studios Park, Canevaworld) et l’Espagne (Terra Mitica). À cette gamme viennent s’intégrer d’autres sites ludiques, comme Caldea, le plus grand centre thermoludique d’Europe (Andorre), Marineland (France) ou Aqua Paradise Park (Italie). Soit, au total, une production basée sur 19 parcs. “Pour la saison 2008, nous avons même élargi notre programmation à l’Amérique avec le Walt Disney World Resort en Floride”, annonce Ludovic Saint-Amaux. Toute cette offre est regroupée dans une brochure annuelle qui présente à la fois les parcs, la billetterie, les tarifs hôteliers, les forfaits et les promotions.
Parallèlement, deux pages sont consacrées à l’aérien – les vols étant principalement assurés par les compagnies Air France et Ibéria – le TGV et les locations de voiture. “Nos produits, destinés à une clientèle individuelle et groupes sont revendus par plus de 2 600 agences de voyages en France, qui sont commissionnées (on n’en saura pas plus, Ndlr), poursuit-il, et nous sommes référencés par la majorité des réseaux”.
Seul regret pour Ludovic Saint-Amaux: celui de n’être pas plus présent sur le créneau des groupes, des clients qui semblent à ce jour peu intéresser les agences. “Pourtant, les parcs d’attractions sont très faciles à vendre, insiste-t-il. 30 % de la vente est déjà réalisée par le biais de la marque. Par ailleurs, les sites sont condamnés à se renouveler. Cela signifie qu’il y a sans cesse matière à susciter les envies. L’arrivée de nouvelles attractions constituent indéniablement un argument de poids”. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles les parcs ne désemplissent pas, “en innovant, ils entretiennent cette croissance”, souligne Ludovic Saint-Amaux.
Mais comme il ne se construit pas un parc tous les jours, le patron de Nouvelles Destinations commence déjà à se pencher sur d’autres offres, toujours bien ciblées, comme par exemple les parcs nationaux aux États-Unis. Il continue aussi à frapper à la porte d’autres parcs européens et internationaux, qui viendront étoffer la programmation du TO et conforter sa position de leadership sur ce segment.
En attendant, la production 2008 prend un nouveau virage avec l’arrivée d’une offre loisirs. “Pour faire face à une demande croissante des clients, explique Ludovic Saint-Amaux, nous allons proposer une gamme d’hébergements et des produits thématiques packagés, plus une offre événementielle”.
La programmation hôtelière se décline en résidences, appartements, campings et hôtels répertoriés par thèmes: “clubs”, “beach”, “détente et bien-être”,“famille”. Des établissements situés en France (Paris principalement), en Espagne, en Andorre, en Italie et en Floride.
Dans les produits à thème, on relève de la randonnée, des découvertes culturelles, des nocturnes, du shopping, et quelques journées et week-ends en France. Enfin, l’offre loisirs de Nouvelles Destinations fait la part belle aux sports mécaniques, au football, aux expositions (comme “Zaragoza”, à Saragosse du 14 juin au 14 septembre 2008).
Aujourd’hui, le TO finalise son offre de services sur l’ensemble du marché national avec la mise en place d’un tout nouveau site internet. Via un login, les agences de voyages ont désormais accès en avant-première aux offres promotionnelles, et peuvent réserver en ligne tous les produits de la brochure, suivre leurs dossiers, imprimer les bons d’échanges ou encore avoir les cotations groupes. “La grande nouveauté, ajoute Ludovic Saint-Amaux, est la mise en place d’un moteur de disponibilités en temps réel permettant aux professionnels de trouver tout type d’hôtel dans les pays que nous proposons”. Le site présente une classification des hôtels par thèmes et offre la possibilité de trouver billets et hébergements pour les manifestations sportives et culturelles. Mais il devrait encore évoluer, et intégrer prochainement une offre de séjours à thèmes. “Grâce à l’arrivée de nouveaux administrateurs, nous nous préparons à exporter notre savoir-faire, conclut-il. La marque pourrait être distribuée sur le marché professionnel des autres pays européens d’ici à 2009”.
– CA 2007: 6,8 millions d’euros, soit en hausse de 14 % par rapport à 2006.
– 60 000 pax réalisés l’an passé, dont 10 % de groupes.
– Une équipe de 22 salariés.
– Un service dédié aux groupes.