Étouffée par des années de misère et de répression, la Birmanie a été dévastée par un ouragan. Le cyclone Nargis s’est abattu le 2 mai sur la côte sud-ouest du pays, et a poursuivi sa progression vers l’est. Rangoon, Irrawaddy, Pegu, les États Mon et Karen ont été touchés.
À l’heure où nous écrivons, les autorités birmanes font état de 35 000 morts, auxquels s’ajoutent des milliers de disparus, et un million de sinistrés.
Les dégâts matériels sont considérables (villages entiers réduits à néant, débris d’immeubles, arbres déracinés, poteaux électriques abattus). L’aéroport de Rangoon, fermé aussitôt, a été rouvert depuis, mais les liaisons ferroviaires vers le nord ont été provisoirement suspendues. Une pénurie alimentaire n’est pas exclue et le désastre sanitaire guette.
Les quelques très rares touristes français séjournant sur place sont indemnes, et les TO ne craignent pas d’effets secondaires sur les autres destinations asiatiques. Voyageurs du Monde et Asia ont, par exemple, comptabilisé deux clients chacun, qui après avoir été contactés, n’ont pas souhaité rentrer en France. Orient-Express, qui exploite notamment le bateau de croisière Road to Mandalay sur le fleuve Irrawaddy, a décidé de suspendre ses opérations pour trois mois. Le Quai d’Orsay conseille de différer tous déplacements dans les régions touchées. En octobre dernier, suite aux troubles politiques qui avaient agité la Birmanie, les ventes avaient été suspendues plusieurs semaines par les voyagistes membres du Ceto. En 2006, moins de 16 000 Français avaient visité le pays.
