C’est à l’occasion du Carrefour final du Predit 3, le 5 mai, que Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé le lancement de la quatrième tranche de ce vaste programme de recherches consacrées au transport.
Selon la ministre, le bilan du Predit 3 est particulièrement positif. Entre 2002 et 2007, plus de 1 600 projets de recherche sur les transports ont été financés, dont 700 concernaient des PME. En tout, l’État y aura investi 360 millions d’euros. Fort de ce succès, le gouvernement remet la main à la poche pour une quatrième session, avec un chèque de 400 millions d’euros à la clé pour la période 2008-2012.
Entre-temps, le Grenelle de l’environnement est passé par là, ce qui rend les travaux du Predit particulièrement importants pour les engagements futurs du pays en matière de protection de l’environnement. Valérie Pécresse a d’ailleurs insisté sur l’obligation de faire progresser l’efficacité énergétique de 20 % d’ici à 2020, en donnant par exemple la priorité aux transports non-routiers et à la préservation de la biodiversité.
Six axes d’innovation et de recherches ont donc été retenus pour le Predit 4:
– l’énergie et l’environnement;
– la qualité des systèmes de transport;
– la mobilité dans les régions urbaines;
– le transport de marchandises;
– la compétitivité de l’industrie des transports;
– les politiques de transports.
La ministre a insisté sur les programmes de développement des technologies propres comme les motorisations hybrides et électriques. L’État attend aussi beaucoup des recherches sur les comportements, sur l’évaluation environnementale et l’économie des transports.
L’accent sera ainsi porté sur les alternatives au transport individuel de personnes. Dans ce registre, les technologies d’information des voyageurs devraient être choyées, qu’il s’agisse d’améliorer la gestion du trafic, d’affiner les processus de conception, ou la sécurité des voyageurs.
Enfin, le gouvernement veut faire de ce Predit 4 un instrument du développement du fret ferroviaire et du transport fluvial. Les chantiers sont donc nombreux, et devraient, selon la ministre, permettre à long terme de rompre avec les modes actuels de consommation d’énergie. Un objectif ambitieux, qu’elle reporte toutefois à l’horizon 2050.
