Le projet de scission dans les cartons du groupe Accor depuis l’été 2009 a été officiellement entériné par les actionnaires. À l’origine de cette séparation: la croissance rapide de la branche services du groupe, qui a pratiquement doublé de taille en quelques années. Mais aussi le modèle économique de l’activité hôtelière d’Accor qui évolue pour devenir moins lourd en termes d’investissement, notamment en favorisant les franchises et les contrats de gestion plutôt que la possession des murs des hôtels. Le groupe se scinde donc en deux sociétés. La première, qui conserve le nom d’Accor, s’occupera des activités hôtelières réparties sur les différentes enseignes du groupe. La seconde, baptisée Edenred, conserve les activités des services prépayés comme les chèques-cadeaux et ticket-restaurant. Gilles Pelisson reste à la tête de la société Accor, et son actuel numéro deux, Jacques Stern, devient président d’Edenred.
Côté chiffres, l’hôtellerie haut de gamme du groupe Accor enregistre au premier semestre 2010 une hausse de son chiffre d’affaires de 6,7 % par rapport à 2009. L’hôtellerie économique, elle, n’est pas en reste avec une progression de 5,5 %. Ces bonnes performances permettent à Accor d’afficher au global une croissance de son chiffre d’affaires de 4,7 % au premier semestre 2010, à 2,85 milliards d’euros. Cette année, le groupe prévoit d’ouvrir plus de 200 hôtels, soit 26 000 chambres, et se fixe pour objectif 102 000 chambres supplémentaires à l’horizon 2013. Parmi les ouvertures emblématiques d’ici la fin de l’année, citons les Sofitel de Vienne et Guangzhou (Canton), et les Pullman de Dubaï et Bali. Enfin, le groupe veut ouvrir 90 hôtels en Inde d’ici à 2015, contre huit actuellement, tandis que parallèlement il annonce la cession de 48 établissements en Europe, dont 31 en France, dix en Belgique et sept en Allemagne, soit un total de 6 300 chambres.