Cette année, Paris renoue avec les excellents niveaux de fréquentation touristique d’avant la crise.
À Paris, l’année 2009 a vu sa fréquentation atteindre 14,4 millions d’arrivées, en baisse de 4,2 %. Sur fond de reprise, le scénario 2010 envisagé était celui d’un retour des visiteurs, suivi d’une hausse du revenu par chambre (RevPar). Il s’avère en réalité plus positif, la surprise tenant à ce que tous deux se conjuguent dès le premier semestre. Ainsi, entre janvier et juin 2010, les nuitées hôtelières augmentent de 7,3 % par rapport à 2009. Le taux d’occupation moyen est de 77,8 % (+ 3,7 points sur 2009), le prix moyen de 145,10 euros (+ 2,8 %) et le RevPar de 112,90 euros (+ 8 %). Les prix marquent une hausse de 2,8 %. La reprise du tourisme d’affaires contribue à cette croissance, avec 8,3 millions de nuitées entre janvier et juin (+ 12 % sur la même période de 2009), la fréquentation des touristes d’affaires dépasse les meilleurs niveaux enregistrés depuis 2006. Rappelons que les dépenses des touristes d’affaires dépassent de 50 % celles des touristes de loisirs.
Par ailleurs, Paris a été soutenue par les visiteurs français, d’année en année plus assidus (45 % en 2009). Les nuitées hôtelières ont fait un bond de 13,4 % par rapport à 2009 pour atteindre le volume, encore inégalé sur cette période, de 6,8 millions de nuitées. De plus, l’arrivée de visiteurs des pays émergents a dopé la fréquentation au premier semestre. Parmi eux: la Chine (+ 33,6 % en nuitées), les pays d’Asie du Sud-Est, de l’Inde, de la Russie, le Brésil, le Mexique… Sans oublier les pays du proche et Moyen-Orient, dont les nuitées ont progressé de 29,8 % au premier semestre 2010. Autre surprise: la forte présence des pays d’Afrique dont la croissance explique sans doute une fréquentation jamais atteinte, elle aussi de 29,8 %. La reprise amorcée par les Japonais dès le dernier trimestre 2009 s’est confirmée cette année avec des nuitées en augmentation de 9,2 % sur les six premiers mois de 2010. Le marché américain, lui, est en baisse de − 3,4 %. Enfin, si les pays limitrophes européens figurent toujours parmi les principaux marchés de la capitale, la reprise se fait timide pour la plupart d’entre eux. La fréquentation allemande se maintient, celle des Belges augmente. En revanche, la croissance n’est pas au rendez-vous pour le Royaume-Uni (− 10,9 %).
