À l’occasion du salon InnoTrans, les gestionnaires d’infrastructures ferroviaires allemand (DB Netz AG) et français (RFF) ont signé un accord historique.
Les tensions entre la France et l’Allemagne sur la question de la libéralisation du marché ferroviaire devraient rester à quai. Un accord historique entre RFF et DB Netz AG (gestionnaire des infrastructures outre-Rhin) a été signé le 21 septembre lors du salon InnoTrans à Berlin.
Cette nouvelle entente promet de faciliter l’ouverture des réseaux entre les deux pays. Il permettra d’intensifier les échanges et la coopération dans différents domaines: protection de l’environnement, lutte contre les nuisances sonores et la gestion des déchets, fixation de la tarification des infrastructures ou encore l’établissement des horaires.
Les questions de la maintenance des infrastructures et du développement des réseaux sont aussi au programme de cet accord.
La décision des deux gestionnaires des rails va dans le sens de la libéralisation du marché ferroviaire, point de crispation des relations franco-allemandes. La Deutsch Bahn reprochant à la SNCF de ne pas jouer l’ouverture dans l’Hexagone sans pour autant se gêner d’aller faire son marché en Allemagne. Un protectionnisme stigmatisé par Slim Kallas, le commissaire européen des Transports. Toujours dans le cadre d’InnoTrans, ce dernier à plaider en faveur d’une libéralisation plus franche des marchés ferroviaires en appelant à "moins de bureaucratie, des privatisations et des investissements massifs." Le commissaire européen souhaite voir un espace ferroviaire paneuropéen en 2050. D’ici là, la réconciliation franco-allemande sera certainement passée à un autre niveau.