Après dix-huit mois en pente douce à cause de la crise, le secteur touristique francilien a retrouvé le sourire depuis janvier dernier, selon le bilan dressé par le comité régional du tourisme (CRT). En chiffres, cela se traduit par une hausse d’environ 4 % de l’activité hôtelière, l’indicateur de référence pour mesurer l’attrait d’une destination. "Nous devons continuer à faire des efforts, a souligné Jean-Pierre Blat, directeur du CRT. La concurrence est de plus en plus rude, avec plus de 600 destinations contre 60 il y a une vingtaine d’années." Et dans un contexte de baisse du trafic aérien dans les aéroports parisiens, la stratégie consiste à séduire les touristes les plus proches, à commencer par ceux venus de province. "Pendant la crise, c’est la clientèle française qui a permis aux hôteliers de tenir, poursuit-il. Depuis quatre ans, notre communication cible en priorité les villes reliées à Paris par le train et situées à moins de trois heures." Quant aux menaces terroristes qui planent sur la capitale ces dernières semaines, elles ne semblent pas être de nature à plomber le moral retrouvé. "La plupart de nos visiteurs sont des urbains qui ont intégré ce risque terroriste depuis 2001", conclut Jean-Pierre Blat.
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