Le tram redémarre après 15 jours de grève

Résultat: une inauguration annulée et deux semaines de blocage du dépôt des trams. Heureusement, pour les Toulousains, traminots et directions ont finalement trouvé un terrain d’entente le 10 décembre, pour un démarrage des services le samedi 11. Entre-temps, l’hôpital de Purpan était devenu quasi inaccessible, ce qui inquiétait beaucoup son directeur et la colère montait à Blagnac, principale ville desservie. "Le chantage syndical sur l’inauguration, puis sur le lancement du tram est perçu par beaucoup, ici, comme le caprice d’enfants gâtés", lançait son maire Bernard Keller.

Sept rencontres ont pourtant été organisées par la direction depuis octobre 2009, permettant des améliorations des conditions de travail (planning connu un an à l’avance contre 10 semaines pour les bus, amplitude maximum de 14 heures au lieu de 13 heures, journées de 7 heures en continu maximum…). Sans réussir à satisfaire les wattmen.

"On a retravaillé sur le temps de parcours, indique Gérard André, président de l’Epic Tisséo. Les 33 minutes pour effectuer le trajet Aéroconstellation-Arènes étant jugées difficiles à atteindre par les conducteurs, on est passé à 37 minutes." Dans un communiqué du 1^er décembre, la direction de Tisséo rappelait qu’une augmentation des salaires de 6 % avait eu lieu en 2010 et qu’une gratification exceptionnelle de 300 euros avait été accordée aux 300 salariés impliqués dans le lancement du tramway. Trois jours de repos supplémentaires ont finalement été proposés en plus des améliorations de condition de travail évoquées précédemment, ainsi qu’une prime mensuelle de réapprovisionnement de 30 euros.

"Je me refuse à acheter la paix sociale en posant un chèque sur la table, comme avant, avait répondu Gérard André dans La Dépêche du Midi. Surtout dans le contexte financier actuel de l’entreprise et de l’économie." Un compromis a finalement été trouvé et signé, le 10 décembre à 14 heures "Oh Toulouse…"