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Vraiment Digne de Louanges

VDL Citea SLF 120-310 Auréolé du titre de Bus de l’année 2011, le VDL Citea bénéficie d’un style inspiré du car VDL Jonckheere.

Ces bonnes impressions se vérifient-elles au volant dans l’inextricable jungle urbaine parisienne?

TOUT D’ABORD, remercions la Mairie de Paris qui, par la grâce de son “plan de circulation”, a su créer à toute heure de la journée des conditions de circulation épouvantables. Les Franciliens brûlent dorénavant deux fois plus de carburant dans leurs déplacements.

Bon présage en fait pour VDL. Son Citea a ainsi confirmé toute l’étendue de son talent: malgré son gabarit respectable (2,55 m de large pour 12 m de long), il a su se jouer de tous les obstacles. La rétrovision et la direction ont été jugées dans des conditions vraiment sévères, pour ne pas dire hostiles. La direction en particulier réussit un sans-faute absolu: douce, précise, filtrant bien les obstacles de la chaussée. En outre, elle bénéficie d’un rayon de braquage très favorable. En outre, le volant, peut être un peu grand, a un toucher agréable et une jante bien épaisse. Comme quoi, même avec des composants “standards” venant de chez ZF et TRW, les constructeurs peuvent y mettre leur touche personnelle. Même remarque en ce qui concerne la chaîne cinématique: la boîte automatique Voith Diwa D 864.5 se marie particulièrement bien au moteur DAF de 9,4 litres. Malgré ses 4 rapports seulement, elle a fait preuve d’une grande polyvalence d’utilisation. Il est vrai que VDL a choisi ici la motorisation la plus puissante (310 ch, et 1 275 Nm de couple) avec un rapport de pont court (6,2: 1). Démarrages et reprises se font avec une vivacité étonnante, même en charge. L’insertion sur les grands axes ne pose aucun problème. Et l’insonorisation à bord se révèle excellente. Seul inconvénient du choix des 4 rapports: le ralentisseur hydrodynamique est un peu “violent” lors des rétrogradages. Cela tranche avec la douceur générale des commandes, y compris celles de freins et d’accélérateur: tout est doux, progressif et précis.

Un environnement confortable

Notez le vaste repose-pieds à gauche. L’amplitude des réglages au poste de conduite est appréciable, tout comme la luminosité. Patère et portemanteaux sont prévus derrière le conducteur. Au pied du portillon, les sacoches trouveront place sans problème et un porte-gobelet est même fixé sous le pupitre de billettique. La finition et l’ergonomie sont correctes mais on peut craindre que les aérateurs de planche de bord vieillissent mal. De même, la planche de bord, assez massive, peut gêner par sa hauteur la visibilité vers l’avant. Au rayon grimaces, épinglons surtout l’épaisseur conjuguée du rétroviseur et du montant gauche, créant ainsi un fâcheux angle mort lors des arrivées aux intersections et ronds-points. Hormis ces petits défauts, faciles à corriger, le VDL Citea se fait remarquer… en bien!

Fiche technique

– Longueur/largeur/hauteur

12/2,55 / 3,02 m

– Moteur

Euro 5 Daf PR228 U1 développant 310 ch

– Boîte de vitesses

Automatique Voith D 864.5 à 4 rapports avec ralentisseur intégré

– Freins AV et AR

À disques intégraux, ABS, EBS et ASR

– Suspensions

Pneumatique intégrale

– Capacité

100 passagers (dont 30 assis)

– Réservoir

305 litres (30 l pour l’adblue)

Les plus

• Qualité de la direction

• Confort et insonorisation

• Précision et douceur de conduite

• Accord moteur/boîte

• Polyvalence d’utilisation

Les moins

• Angle mort avant-gauche gênant

• Ralentisseur parfois brutal

• Planche de bord un peu trop haute

• Qualité de certains plastiques

Une histoire française à écrire

Le Citea est un véhicule bien né. Lancé à l’UITP d’Helsinki en 2007, il a rapidement connu de beaux succès commerciaux. Le plus remarquable d’entre eux à Dubaï (en avant-sommaire de ce numéro) où 518 véhicules circulent pour le compte du RTA. Un autre important contrat de 217 exemplaires a été signé avec le transporteur TEC. Au total, plus de 800 Citea ont été commandés ou livrés depuis son lancement. Dans l’Hexagone, tout reste à faire, la seule immatriculation enregistrée est celle réalisée par VDL pour son autobus de démonstration. "Nous démarrons en douceur car l’urbain est un nouveau marché en France pour VDL. Nous avons désormais une personne en charge de ce segment. L’année 2011 sera essentiellement consacrée aux démonstrations dans les réseaux", explique Hans Engels, directeur de VDL Bus & Coach France. Des tests ont déjà été réalisés dans des réseaux opérés par Veolia dans le sud-est de la France. Le Citea, un des véhicules les plus légers du marché, se serait notamment distingué sur le plan de la consommation. VDL, qui propose des versions plancher bas et low entry, s’est fixé des objectifs d’immatriculations à partir de l’année 2012. "Ils sont modestes pour commencer en douceur et maîtriser au mieux notre progression. Je mise sur une dizaine de véhicules chez deux clients différents", poursuit Hans Engels. Comme quoi un titre de Bus de l’année ne fait pas nécessairement tomber dans la folie des grandeurs.

D. R.

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Auteur

  • Jean-Philippe Pastre
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